Les amateurs de Scrabble l’auront deviné : ces 6 lettres sont celles qui forment les mots qui commencent par commun… Les nombreuses déclinaisons de cette racine montrent combien sont importantes et diverses les manières dont les sociétés et les individus réagissent quand on se penche sur comment faire société, comment organiser la façon de vivre ensemble dans tout regroupement humain.
En abordant sous un angle très politique une dizaine d’approches différentes de ces 6 lettres, on peut voir émerger différentes façons de concevoir les relations entre les humains.
Étymologie
A tout seigneur tout honneur : l’étymologie d’un mot éclaire toujours sur ce qu’il recouvre. Du latin communis formé du préfixe cum (« avec ») et du substantif munus (« devoir », « tâche »), on a dès l’origine l’idée que, lorsque l’on vit en commun, cela nécessite des règles à respecter, des obligations réciproquement acceptées plus qu’utiles à un « vivre ensemble » qui ne génère pas tensions et agressions.
Il est à noter que le substantif munus dérive d’une racine indo-européenne, mei signifiant « changer », « échanger ». En français, cette racine est à la base des mots « municipalité », et « immunité » qui, comme le mot « commun », supposent que dans une société les relations doivent suivre des lois et des règles établies.
Antonyme
À l’opposé du sens du commun, on trouve l’individualisme. Dans la logique individualiste, chaque être humain est l’unité de base( qui ne peut être divisée – du latin individuum, « indivisible), et doit être la référence centrale (ou unique), par opposition à la collectivité qui est méprisée.