Sauver la planète – et l’espèce humaine – Stop aux faux fuyants autour des saccages de la sempiternelle « croissance » !

partie II
Le businessmen n’est rien d’autre qu’un prédateur de l’économie. Il n’en est ni le promoteur, ni le soutien, ni l’ami ; car son existence ne se justifie que pour faire du profit. Et, pour ce faire, si il doit organiser le règne de la mauvaise qualité il le fera, si il faut organiser des pénuries et de raretés, il le fera <span class="su-quote-cite">Thorstein Veblen</span>
Laissez trois businessmen faire du business sans aucune institution pour surveiller ce qu’ils font, et vous avez trois brigands  <span class="su-quote-cite">Adam Smith</span>
Afin d’établir une théorie `scientifique` de l’économie, il convient de considérer l’adoption de deux hypothèses fondamentales : 1- La société humaine fonctionne sur le même modèle que la mécanique céleste et 2- Il existe un “crieur des prix“ neutre et observateur des marchés qui donne à tout instant tous les prix d’équilibre de tous les marchés <span class="su-quote-cite">Léon Walras</span>
Les homos economicus de la théorie économique occidentale sont des imbéciles rationnels dont les choix sont dictés par les lois d’un “marché“ qui pense, analyse et déduit en leur lieu et place  <span class="su-quote-cite">Amartya Sen</span>
Le marché des économistes, si il existe, serait une entité sans cœur ni cerveau ! Pourquoi être assez candide ou masochiste pour lui confier notre destin ?  <span class="su-quote-cite">Paul Samuelson</span>
Le néolibéralisme sert aussi de justification “économique” à l’oligarchie financière pour déconstruire toutes les protections culturelles et communautaires que l’homme a mis des siècles à bâtir pour se défendre, précisément du risque de n’être qu’une marchandise, un esclave, c’est-à-dire un homme réduit au statut de marchandise. Notamment il sert de justification permanente pour déconstruire le droit du travail et le droit social en Occident, justement conquis pour se prémunir contre les excès du capitalisme. Un droit qui gêne donc l’action des nouvelles entreprises transnationales. <span class="su-quote-cite">Michel Geoffroy</span>
En s’arrimant, dans les écoles de commerce, si bêtement et servilement, aux grandes vogues des théories du coaching et de la motivation par les techniques américaines dites de la « reformulation », on a formé des générations de perroquets ! y compris dans les rangs professoraux de nos propres écoles<span class="su-quote-cite">Gilles Amado</span>
Les théories du management américain, notamment celles touchant au dit « leadership » et plus particulièrement aux dites « techniques de motivation » ne sont que pitoyables ersatz pour compenser le manque de sens au travail et une lutte collusoire autour du fantasme de la toute-puissance et de l’immortalité qu’on entretient auprès des patrons et des dirigeants <span class="su-quote-cite">Burkart Sievers</span>

 

Dans ma précédente chronique j’annonçais que, suite à une analyse aussi complète que possible, de l’impossibilité physique de toute croissance continue pour tous, et de la folie d’y croire, que, nous allions voir dans la présente, pourquoi et comment les dites « théories » enseignées et entretenues en économie et en management[1], non seulement n’en sont pas[2] en termes des canons de « la science »[3], mais ne sont et n’ont toujours été qu’idéologies au service des dominants et des riches[4]. Mais aussi comment et pourquoi cette pseudoscience (économie-management) néglige gravement les alternatives à une économie basée quasi strictement sur l’impossible postulat de croissance continue et infinie pour tous. Ce sont donc essentiellement ces alternatives – et les faits et méfaits qui les justifient – que nous examinerons à partir de cette chronique, et dans la suivante. En attendant voyons, en complément à la chronique précédente, quelques implications aussi absurdes que majeures, en termes de Passion de Détruire[5], de la folie liée à la course à la croissance.

 

Des implications et conséquences d’une économie basée sur le postulat de la croissance infinie


By Omar Aktouf

Omar Aktouf   M.S. Psy.; M.S. Adm/Dév. Économique M.B.A et Ph.D. Management Professeur titulaire à HEC Montréal Membre fondateur du Groupe Humanisme et Gestion Membre permanent du Comité Scientifique de l'International Standing Conference on Organizational Symbolism, ainsi que de nombreuses revues internationales. Professeur invité permanent en Europe, Afrique, Amérique latine... Conférencier et Consultant senior international en plusieurs langues.