Revoir notre relation avec la Terre Mère pour nouer une relation respectueuse

Comme cela a été dit à maintes reprises, les mots sont importants. Les mots justes révèlent l’histoire, les cadres épistémologiques[1] et ontologiques[2], les paradigmes[3], mais ils constituent aussi une force puissante pour façonner la réalité.

Parmi les nombreux termes liés au développement que nous devons revoir, je voudrais souligner deux termes centraux : le terme « ressources » et le terme « gestion ». Ces deux termes légitiment l’ontologie disjonctive qui sépare l’être humain de la nature et une vision anthropocentrique et utilitaire de la nature (Mastrangelo, 2009). Par le terme « ressources », nous valorisons seulement ce qui nous est utile et les ressources perdent leur valeur lorsqu’elles cessent de nous être utiles, ce qui renforce l’idée de leur caractère jetable. Par le terme « gestion », dont la conception découle d’une approche mécaniste, nous véhiculons l’idée de gouvernement, de contrôle, de soumission.