« Nommer les choses, c’est les faire exister » (J.P. Sartre)
« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » (A. Camus)
Il est grand temps de désigner les Big Four pour ce qu’ils sont: des fiscotrafiquants, acteurs clés de l’organisation du capitalisme mondialisé au pouvoir planétaire, tentaculaire et mortifère, toujours plus puissants grâce à la complicité active des gouvernements et institutions internationales.
Que font-ils ? Ils pillent les nations… mais conseillent leurs gouvernements. Chaque année, l’Union Européenne laisse s’évader 1.000 milliards € de recettes fiscales soit 4.000€ par citoyen actif et par an. Les conséquences directes et indirectes pour la vie des citoyens sont monstrueuses et carrément mortelles dans les pays en développement : éducation, santé, justice, lutte contre le réchauffement climatique, infrastructures de toute nature sont gravement affectées.
Qui sont-ils ? Les 4 plus grands cabinets d’audit et de conseil au monde (Deloitte, PwC, EY anciennement Ernst & Young et KPMG). Implantés en moyenne dans 180 pays, ils emploient 1.006.000 personnes, réalisent 148,2 milliards $ de chiffre d’affaires et constituent ensemble la 3ème entreprise de la planète (en effectifs), mais sont pourtant inconnus du citoyen. Derrière leur façade respectable affichant comme leitmotiv les mots éthique, valeur, rigueur, responsabilité sociétale, entreprise citoyenne etc., ils ont construit l’industrie du fiscotrafic qu’ils gèrent, comme toutes leurs autres activités, de manière globale. Ils sont omniprésents dans les paradis fiscaux dénoncés depuis des années par les observateurs spécialisés. Leurs entités internationales sont immatriculées dans des paradis fiscaux ; leurs entités aux USA le sont au Delaware, l’un des plus importants paradis fiscaux du monde. Ils recrutent par dizaines de milliers les meilleurs étudiants formés par les États qu’ils dépouillent.