Pandémie : et puis quoi,  et puis comment, et puis qui ? 

 

POUR participe à l’élaboration collective d’un monde meilleur 

La crise sanitaire que nous devons tous affronter par la grâce du coronavirus nous pousse à réfléchir à quelle devra être, demain, l’organisation de nos sociétés pour ne pas poursuivre comme des moutons l’actuelle logique suicidaire. Dans cette perspective, POUR souhaite publier  textes et vidéos qui illustrent quelles seront les leçons que nous devrons retenir collectivement pour que « le jour d’après » ne ressemble pas aux « jours d’avant ». 

Partout, sont remis en cause l’actuelle logique économiciste et l’individualisme qui lui est lié, comme le montre cet article repris parmi ceux publiés par notre partenaire, Pressenza.    

A.A. 

 Il y a beaucoup de débats sur ce que sera le monde après la pandémie, et en réalité nous ne savons même pas quand ce sera cet après. Il se peut que dans certains pays, la contagion atteigne un pic en quelques semaines pour ensuite reculer ; mais simultanément, la contagion progressera dans d’autres nations. Nous ne savons pas non plus s’il y aura de nouvelles épidémies là où tout était censé être contrôlé. C’est un phénomène qui se développe encore, et les conséquences sur le plan économique et politique, déjà plus graves à ce jour que celles de la crise de 2008, dépendront en fin de compte de la prolongation dans le temps et du lieu des dégâts les plus importants. Mais si nous insistions pour réfléchir à ce que sera le lendemain, nous pourrons observer certains indicateurs de fissures dans le système, qui, si elles s’approfondissent, entraîneront un vent de changement. 

Du point de vue politique, il faut distinguer entre la crise du système et celle du leadership. La réaction tardive ou inexistante de certains dirigeants pour prévenir la contagion ne semble pas être exclusive aux politiciens de droite tels que Trump, Johnson ou Bolsonaro, mais Lopez Obrador a également minimisé le problème, même si la réalité les a tous contraints à s’en préoccuper. Ce serait alors une erreur de concentrer la critique sur les personnes car dans une situation d’urgence, les personnages de tous types pourraient apparaître comme des héros ou des méchants, ce qui ferait perdre la perspective de l’approche systémique et procédurale. Il suffit de rappeler que pendant la Seconde Guerre mondiale, l’émergence de la lutte contre le nazisme a fait des héros de trois dirigeants aussi différents que le communiste Staline, l’ultra-conservateur Churchill et le démocrate keynésien Roosevelt.