Olivier Hamant – Parce que les guichets physiques seront plus résistants que les réseaux numériques

Ce lundi 30 janvier, Ce Qui Nous Arrive a organisé une rencontre avec Olivier Hamant sur le thème du numérique, en abordant notamment les questions de performances et de robustesse. Nous avons eu la chance de filmer son intervention et le débat, riches d’informations et pistes d’action.

“Le numérique est désormais omniprésent dans tous les actes de la vie quotidienne. Cela ne va pas sans poser une série de questions. Qu’on ne se pose pourtant pas. Ou pas toutes.
Bien entendu, tout le monde a entendu parler de la fracture numérique que vit une part importante de la population. L’accès à des guichets physiques, dans les administrations ou les banques, est une revendication aujourd’hui très vivante.
Mais les accès physiques ne sont pas tout. Il faut aussi que les structures mêmes – les tuyaux sous-marins comme les data centers par exemple – tiennent le coup en cas d’attaques de hackers, de coupures de courant ou d’événements climatiques. Et de ça, personne ne peut être certain.
Pourquoi alors, vouloir mettre tous ses œufs dans le même panier ?
Au prétexte d’aller vers la modernité, n’est-on pas en train de fragiliser ce qui existe ?
Parce que vous appartenez à une institution ou à une organisation publique ou privée où les pratiques numériques font débat et engagent les manières de vivre en société, nous aimerions vous convier à une matinée de discussion/débat avec le biologiste français Olivier Hamant.
Olivier Hamant, qui a marqué les esprits lors de son intervention à Ce Qui Nous Arrive, est directeur de recherches à l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement, et travaille dans le laboratoire de reproduction et développement des plantes à Lyon.
Biologiste, il invite à s’inspirer de la robustesse du vivant pour appréhender notre futur. Ses recherches traitent autant de résilience des systèmes urbains que d’inégalités sociales.
Il considère que la suroptimisation des villes, la rationalisation des flux, la centralisation et l’hyperspécialisation nous mènent à long terme dans une impasse, nous bloquant les voies alternatives. Face à l’incertitude, il ne faut pas viser la performance mais une adaptabilité rendue possible par la grande diversité des éléments du système…. Passer des smart cities aux smart citizens….” (Ce Qui Nous Arrive)
EXTRAITS

CONFÉRENCE-DÉBAT