Ne vendons pas la branche sur laquelle nous sommes assis·e·s !

La possible vente de Belfius, encore entièrement détenue par l’État, est à nouveau sur la table

L’idée n’est pas neuve et n’est pas l’apanage de notre gouvernement de droite dure actuel. Revendre Belfius refait surface après n’avoir été évité que de justesse sous le gouvernement précédent considérant seulement que le moment n’était alors pas le bon au vu du marché.

Aujourd’hui l’argument de la guerre en Ukraine et de « l’indispensable » augmentation de dépenses militaires renforcent les vents contraires à toute argumentation pour ne pas se débarrasser des bijoux de famille de l’État belge. Justifié par le manque de moyens financiers, la revente de Belfius comporte un double fond idéologique peu avoué et peu avouable. D’après moi, il vaut cependant mieux apprendre à pécher que d’offrir du poisson.

Accepter de revendre (même en partie) la dernière banque publique belge, cela revient à la considérer comme un outil dispensable, mais aussi considérer que le secteur n’est pas stratégique !
En 2019 déjà, la campagne « Belfius est à nous », notamment au travers d’une carte blanche de Michel Gevers(1), répondait à l’affirmation néolibérale faite dans les médias selon laquelle « l’État n’avait pas vocation à gérer une banque ».