Macron, l’imposteur : banquier des évadés fiscaux puis président de l’évasion fiscale

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« En ces temps d’imposture universelle,
dire la vérité est un acte révolutionnaire »
George Orwell.

Bas les masques. Quand E. Macron était associé-gérant de la banque Roschild&Co (nous l’appellerons « La Banque »), celle-ci détenait 190 filiales dans des paradis fiscaux : 39 filiales dans les îles Anglo-Normandes (Jersey et Guernesey), 4 dans les Îles Vierges britanniques, 3 dans les Îles Caïmans, 4 dans les Antilles hollandaises, 1 aux Bermudes, 1 à l’Île Maurice. Voilà pour les îles. Continuons : 16 au Luxembourg, 19 en Suisse, 5 à Singapour, 6 à Hong-Kong. Arrêtons-nous là ! Nous en sommes déjà à 98 filiales situées dans 10 paradis fiscaux. Pour compléter votre information, consultez l’annexe de fin d’article ou si vous souhaitez vérifier, rendez-vous aux pages 154 à 159 du rapport annuel 2012/2013 de « La Banque ».

L’évasion fiscale comme business model. Au pays des start-upers, puisque E. Macron a décidé que la France devait être une start-up nation, on dirait bien que le business model du banquier Macron, c’est l’évasion fiscale. Comment prétendre qu’il en soit autrement ? Combien « La Banque » avait-elle de filiales de par le monde à l’époque ? 234 (toutes détenues à 100% à quelques rares exceptions près) et 81,2% d’entre elles étaient donc situées dans des paradis fiscaux. Une véritable vocation pour« La Banque ».

Rien n’a changé depuis, bien au contraire. Bien qu’il l’ait quittée (dusse sa modestie naturelle en souffrir), « La Banque » est toujours florissante et même plus ! « It takes a great deal of boldness and a great deal of caution to make a great fortune; and when you have got it, it requires ten times as much wit to keep » disait l’un des fondateurs, ce qui se traduit en français par: « Il faut beaucoup d’audace et de prudence pour faire fortune – et quand on en a, il faut dix fois plus d’esprit pour la garder ». Eh bien, l’audace est là et des politiques comme E. Macron sont là pour garantir la prudence si jamais celle-ci faisait défaut. En 2018, la banque dispose de 201 filiales de par le monde dont 71,1% (143) sont situées dans des paradis fiscaux. Ne croyez pas qu’il s’agit d’une forme de désengagement. En aucune manière ! Il s’agit en fait d’une rationalisation et d’une diversification: le nombre de filiales dans les îles Anglo-Normandes est passé à 25, mais Monaco qui ne figurait pas dans la liste des filiales de « La Banque » se trouve maintenant être un territoire dans lequel 5 filiales sont implantées. Et puis mieux vaut sans doute tenter de donner une impression de « sérieux » en augmentant sa présence au Luxembourg (23 filiales maintenant) quitte à diminuer sa présence dans des paradis fiscaux « exotiques ». Et puis, créer 3 nouvelles filiales en Belgique quand il n’en existait pas en 2012, c’est aussi aller à la rencontre de ces riches français qui ont décidé de demander l’asile (fiscal) à ce pays si accueillant pour les nantis. Quant aux 7 filiales implantées aux États-Unis (11 à l’époque où E. Macron était haut dirigeant), elles sont pour bon nombre d’entre elles immatriculées dans l’État du Delaware, autre célèbre paradis fiscal. Si vous avez le courage de parcourir les 250 pages du rapport annuel 2018, rendez-vous aux pages 194 à 200 (le rapport en compte 225) et le tournis vous prendra devant une telle omniprésence aux paradis.

Les clients de « La Banque » sont bien des évadés fiscaux. Comment pourrait-il en être autrement ? Ce ne sont évidemment pas les Bermudiens, les Caïmaniens, les Jersiens, les Guernesiens et pas davantage les Luxembourgeois (tous ces pays sur le planisphère sont autant de petits confettis). Non, les fortunes transitant ou restant détenues dans tous ces paradis fiscaux ont été « gagnées » dans des pays dont il fallait s’échapper pour se soustraire à l’impôt. Pour « La Banque », cela s’avère d’une rentabilité absolument phénoménale.

Des employés de banque à la rentabilité vertigineuse. Le naïf pourrait être conduit à penser qu’avec 23 filiales au Luxembourg, un nombre important d’emplois a vu le jour. Point du tout : 22 personnes, pas une de plus, y sont employées ! Moins d’une par filiale. Et leur rentabilité est aussi extraordinaire que leur faible nombre : 100 millions € après impôt (à noter que le résultat avant impôt est identique car en ces lieux, l’impôt est réduit à zéro). Chaque employé dégage donc un profit net de près de 4,6 millions €, ratio tout à fait extravagant. Sur cette base, la banque HSBC elle-même mise en cause dans de nombreux scandales et qui dégage un profit plantureux de 10,8 milliards $ avec 228.687 employés devrait réaliser un profit de plus de 1.179 milliards € : preuve s’il en était besoin du caractère fondamentalement « artificiel » de cette activité bancaire au Luxembourg, comme dans tous les autres paradis fiscaux. La banque JP Morgan qui dégage 24,4 milliards de profit avec 252.539 employés devrait, elle, atteindre 1.302,4 milliards €. Il est vrai que l’employé luxembourgeois est le champion toutes catégories. L’employé français est bien loin du compte : 148.669€ de profit avant impôt par employé soit 3,2% de la performance de son collègue Luxembourgeois !, mais se trouve être dans la moyenne mondiale consolidée du groupe qui s’élève à 146.160€ (bénéfice consolidé avant impôt de 531 millions € pour 3.633 employés). Comparé aux grandes banques mondiales les plus connues, un tel ratio de résultat par employé se révèle très largement au-dessus de leurs performances et témoigne de l’avantage tiré d’un business model qui donne la prépondérance absolue à l’évasion fiscale.

De nombreuses filiales sans employés et aux données d’activité quasi-inexistantes. 2 filiales dans les Îles Vierges Britanniques, sans effectifs ; 2 filiales à Curaçao, sans effectifs ; 3 filiales aux Iles Caïmans sans effectifs, 1 filiale aux Bermudes sans effectifs : ces 8 filiales ont toutes un résultat égal à zéro et un produit net bancaire égal à zéro ou inconnu. Comment conclure autrement qu’en considérant ces filiales comme de « simples » boîtes aux lettres ?

Des taux d’impôt société qui feraient rêver les PME. 6,2% pour la France, 10,5% pour le Royaume Uni. Les taux d’impôts nominaux sont réservés aux entreprises captives qui paient pour celles qui s’évadent.

Des administrateurs eux-mêmes administrateurs d’autres sociétés implantées dans les mêmes paradis fiscaux que « La Banque », mais aussi dans d’autres, élargissant ainsi la gamme des paradis fiscaux autour desquels gravitent « La Banque » et ses principaux responsables. C’est ainsi que l’on constate que certains membres du conseil de surveillance de « La Banque » sont particulièrement actifs au sein de sociétés situées aux Bermudes, aux Îles Vierges Britanniques, mais aussi par exemple au Liechtenstein, à Macao et au Panama.

Chantre de la transparence, apôtre du nouveau monde, auteur d’un ouvrage intitulé Révolution, Monsieur Macron, pourquoi n’avoir pas spontanément divulgué tous ces faits pendant votre campagne électorale, voire avant de déposer votre candidature ? Tout cela aurait pourtant grandement éclairé les citoyens qui auraient su alors à qui ils avaient affaire et auraient pu se poser la question de savoir si vous, banquier de l’évasion fiscale, vous vous transformeriez vraiment en président de la lutte contre l’évasion fiscale. Les turpitudes de Monsieur Fillon seraient peut-être alors passées au second rang derrière votre palmarès de banquier. Vous avez décidé de vous taire : votre silence est un formidable aveu.

En 2012, E. Macron a réalisé la plus grosse transaction (12 milliards $, près de 9 milliards €) au sein de « La Banque ». Il s’est agi de l’acquisition par son client Nestlé de la division laits infantiles du groupe américain Pfizer. Cela lui a valu de gagner entre décembre 2010, date de sa nomination comme associé- gérant, et mai 2012, date de son arrivée à l’Elysée comme chef de cabinet adjoint chargé des affaires économiques auprès du Président François Hollande, la somme de 2 millions € brut (salaires et bonus compris). D’aucuns dans le Landerneau des banquiers familiers avec ce type de transactions considèrent que cette rémunération « officielle » n’est pas cohérente avec un deal de cette importance : 0,022% (salaires fixes et bonus compris) du montant de la transaction semble très éloigné des usages du milieu. Alors, pourquoi ajouter un nouveau manque de transparence à un précédent déjà fort surprenant ? Que peut avoir à craindre E. Macron de jouer la transparence la plus totale sur cette affaire en apportant toutes les informations nécessaires permettant de comprendre très précisément le bonus qui lui a été accordé (il a d’ailleurs aussi fait d’autres affaires, certes de moindre importance, mais non négligeables cependant et qui auraient dû également lui valoir d’autres « bonus ») ? Cela permettrait de déterminer si ce qui lui a été accordé par « La Banque » se situe dans les normes en vigueur. Et si tel n’était pas le cas, E. Macron aurait tout loisir de mettre en évidence sa qualité de banquier non cupide, voire même sa capacité à faire montre d’un réel désintéressement.

Le passage de banquier à président et la continuité des relations (d’affaires). L’ex- banquier E. Macron retrouve ses anciens clients en tant que Président. Les patrons des transnationales, leurs actionnaires et les grandes fortunes (souvent les mêmes) se voient accorder le privilège d’être reçus au Palais de l’Élysée ou même au château de Versailles, individuellement ou en groupe. Ils parlent le même langage, celui du business en anglais et les médias dominants s’esbaudissent unanimement sur ce Président entrepreneur, à un point tel que le citoyen peu averti pourrait en venir à oublier que ce qui s’étale sous ses yeux, c’est qu’échapper à l’impôt donne droit à être reçu en grande pompe par celui qui le détermine.

Que se disent-ils, depuis 2 années, le Président et les patrons de transnationales ? Ce qu’ils se disaient quand le Président était banquier ? Le Président leur explique-t-il que leurs entreprises doivent enfin se mettre à payer leurs impôts ? Abordent-ils ensemble la question de la privatisation d’entreprises publiques, de la vente de participations minoritaires de l’État dans des activités stratégiques (autant d’opportunités potentiellement juteuses pour « La Banque » et ses semblables) ? A moins qu’il ne s’agisse de négocier des subventions et/ou des accords fiscaux particuliers ? Rien de fondamental ne filtre jamais de ces discussions à l’exception de quelques images superficielles destinées à vanter l’image d’un « Président manager », à la tête d’une « start-up nation ». Les occasions n’ont pourtant pas manqué, E. Macron les a même multipliées. Et qu’avons-nous appris depuis deux années en matière de lutte contre l’évasion fiscale ? Rien, même si le ministre de l’Économie et des Finances (B. Le Maire) tente de faire passer sa décision de micro-taxation des GAFA pour quasi-révolutionnaire alors qu’il s’agit d’un cautère sur une jambe de bois. Et puisqu’il faut bien montrer au citoyen son incroyable sens de l’État, le Président manager qui se sera transformé en Président architecte veillera à célébrer les fabuleuses promesses de dons faites par ses visiteurs pour reconstruire Notre Dame de Paris incendiée (leurs promesses se transformeront en dons quand leurs avocats fiscalistes, eux-mêmes organisateurs de l’évasion fiscale, auront confirmé qu’in fine leurs dons seront pour leur plus grande partie financés par les citoyens !).

Que se disent-ils depuis tant d’années le Président E. Macron et le Président de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker, grand maître de l’évasion fiscale ? Ils se fréquentent depuis sept années minimum alors que E. Macron était Secrétaire Général Adjoint de l’Elysée auprès de F. Hollande et J.C. Juncker Président de la zone euro et Premier ministre du Luxembourg, paradis fiscal emblématique qu’il a transformé en véritable empire financier avant d’accéder en 2014 à la présidence de la Commission Européenne. 7 années de rencontres qui n’ont abouti qu’à une chose : l’augmentation forte et continue de l’évasion fiscale. Pourtant E. Macron ne manque pas de conseillers en la matière, dont notamment l’un de ses tous premiers soutiens lors de sa déclaration de candidature aux élections présidentielles, J. Arthuis en l’occurrence (ex-ministre des Finances dans le gouvernement Juppé de 1995) qui déclarait à Juncker : « Le matin tu nous appelles à équilibrer nos comptes publics et l’après-midi, tu nous fais les poches avec ta fiscalité, luxembourgeoise et singulière ». E. Macron considère-t-il comme l’OCDE que la lutte contre l’évasion fiscale est terminée ?

Les conflits d’intérêts n’existent pas pour celui qui, ayant mis fin à son statut de fonctionnaire inspecteur des Finances, passe ensuite du statut d’associé gérant d’une grande banque à celui de « conseiller » du Président avant de le devenir lui-même ? Ce qui prévaut dans le monde de l’entreprise qu’E. Macron n’a de cesse de vanter ne semble visiblement pas s’appliquer à sa personne. Les conflits d’intérêts en matière d’actionnariat, les clauses de non concurrence ne s’appliquent pas à sa personne et il est hors de question de publier la liste des riches donateurs qui ont financé sa campagne.

Les organisateurs de l’évasion fiscale sont aussi des contributeurs actifs aux études régulièrement publiées par l’Institut Montaigne, lequel a largement inspiré le programme présidentiel d’E. Macron. Cet institut, think tank puissant de la pensée néolibérale et dont le directeur est un ami intime du Président, au point que son adresse personnelle a servi de siège officiel de La République en marche lors de sa création, a recours sur les sujets les plus divers à ces grands cabinets d’audit et de conseil (en évasion fiscale), connus chez les initiés sous l’appellation Big Four. Si le moindre doute existait quant à cet état de fait, il suffit de se rendre sur le site de l’Institut Montaigne et d’y consulter la liste des contributeurs de chacune des études publiées. Les organisateurs de l’évasion fiscale qui le conseillaient dans son activité de banquier (il était alors leur familier, notamment dans le cadre des transactions qu’il a conduites) sont donc aussi ceux qui ont participé à son programme présidentiel.

A défaut de lutter contre l’évasion fiscale, E. Macron fait enquêter son parti à l’Assemblée Nationale sur le coût des « violences des gilets jaunes » sous la conduite d’un ex-financier grand utilisateur des paradis fiscaux. Après les avoir volontiers qualifiés de poujadistes et d’adversaires de l’impôt alors qu’ils luttent d’abord pour la justice fiscale et l’amélioration de leur pouvoir d’achat, les députés La République en marche ont lancé une mission parlementaire destinée à mesurer les coûts économiques et budgétaires de la mobilisation des gilets jaunes qualifiée de mouvement violent. Et qui est le responsable de cette mission ? Monsieur Roland Lescure, président de La République en marche, de la commission des Affaires économiques à l’Assemblée Nationale. Et qui est Monsieur Roland Lescure ? Il est rapporteur général du projet de Loi relatif à la croissance et la transformation des entreprises (Pacte) qui intègre notamment la privatisation des Aéroports de Paris. Et que faisait auparavant Monsieur Lescure ? Il a été pendant plus de 7 années le n°2 d’un des plus gros fonds de pension nord-américains (la CDPQ ,Caisse de dépôt et placement du Québec) gérant quelques 200 milliards de $ US et agissant très activement comme fonds de capital-investissement. Suite à la question d’un parlementaire québécois curieux, la CDPQ a été obligé de reconnaître qu’elle avait en 3 ans, sous le règne de R.Lescure, doublé ses investissements dans les paradis fiscaux qui sont passés de 14,8 milliards de $ canadiens en 2013 à 26,2 milliards en 2016, année au cours de laquelle elle a investi 14 milliards $ canadiens aux Îles Caïmans, 3,3 milliards en Suisse, 2,5 milliards aux Bermudes et 1 milliard aux Îles Vierges britanniques. Tiens, tiens, ça ne vous rappelle rien ? Cela ne pose aucun problème à Monsieur Lescure qui, pour reprendre une expression favorite d’E. Macron, « assume » et préfère qualifier les paradis fiscaux de « zones fiscalement neutres » ! Faut-il en outre préciser qu’il a aussi exercé de hautes responsabilités au sein de Groupama et de Natexis Asset Management ? Tout cela mérite décidément d’être sérieusement pris en compte pour appréhender correctement la réforme des retraites qui s’annonce.

Monsieur Macron, pourquoi ne faites-vous pas enquêter votre parti sur les violences inouïes résultant de l’évasion fiscale et notamment celles résultant de vos ex-clients ?

Oui, Monsieur Macron, vous étiez le banquier de l’évasion fiscale et vous êtes devenu le Président de l’évasion fiscale et vous le prouvez chaque jour à vos concitoyens lesquels, démunis, pourront toujours méditer la citation suivante de George Orwell : « Vous ne possédez rien en dehors des quelques centimètres cubes de votre crâne. » à moins qu’ils ne préfèrent celle de Ugo Foscolo : « Le sérieux a toujours été l’ami des imposteurs ».

Christian Savestre


Annexe

Nombre de filiales de « La Banque » par pays.

Pays Paradis fiscal Nombre filiales 2013 Nombre filiales 2014 Nombre filiales 2018
Îles Anglo-Normandes Oui 39 25 19
Îles Vierges britanniques Oui 4 2 2
Îles Caïmans Oui 3 2 3
Île Maurice Oui 1 1 0
Antilles hollandaises Oui 4
Bermudes Oui 1 1 1
Monaco Oui 0 0 5
Luxembourg Oui 16 16 23
Suisse Oui 19 17 15
Singapour Oui 5 4 3
Hong Kong Oui 6 4 4
Malaisie Oui 1 1 1
Belgique Oui 0 1 3
Pays-Bas Oui 6 5 4
Danemark Oui 0 0 1
Royaume Uni Oui 60 42 33
Suède Oui 1 1 1
Usa (Delaware) Oui 11 8 7
Australie Oui 4 2 1
Indonésie Oui 1 1 1
Dubaï/EAU Oui 1 1 2
Qatar Oui 0 0 1
Canada Oui 5 5 5
Afrique du Sud Oui 1 3 3
Nouvelle-Zélande Oui 1 1 1
Israël Oui 0 1 1
Portugal Oui 0 1 1
Total nombre filiales Paradis fiscaux 190 149 143
France Non 30 31 38
Espagne Non 1 1 1
Italie Non 1 3 5
Allemagne Non 2 2 2
Brésil Non 2 1 1
Inde Non 2 2 1
Pays Paradis fiscal Nombre filiales 2013 Nombre filiales 2014 Nombre filiales 2018
Chine Non 2 2 4
Turquie Non 1 1 1
Japon Non 2 0 1
Pologne Non 1 1 1
Mexique Non 0 1 1
Russie Non 0 1 2
Total nombre filiales   234 195 201

 


By Christian Savestre

Journaliste chez POUR et référent pour les questions d’économie politique chez POUR et ATTAC Bruxelles 2, Christian Savestre est spécialiste de l’évasion fiscale et des grands cabinets d'audit et de stratégie. À la différence de beaucoup, il aborde cette thématique sous un angle résolument politique, à rebours des coutumières minuties techniques qui n’aboutissent souvent qu’à marchander le poids de nos chaînes (sic). A rebours (encore !) des approches traditionnelles qui se concentrent sur les gros fraudeurs, il analyse en profondeur les organisateurs de cette évasion fiscale (les Big Four et ceux qui les suivent), dont il connait bien les méthodes, pour les avoir longuement côtoyés dans sa carrière professionnelle. Christian a sorti de nombreux dossiers d’enquête. Ses analyses sont minutieuses et ses démonstrations implacables. (Surtout, ne lui parlez pas d’optimisation fiscale ! Elle est tout aussi illégitime que l’évasion fiscale ! )