Le monde peut être perçu comme si vaste qu’un seul individu ne peut envisager que ses actions ne le changent de manière significative. Les gens ont tendance à se rassurer en se disant qu’on peut penser global et agir local, mais l’action locale ne permettra pas de sauver le monde : Il faut parvenir à créer quelque chose qui ait un impact mondial… et peut-être ai-je une idée…
disait Julian quand il était en train de concevoir WikiLeaks. « Il se trouve que j’avais beaucoup observé les institutions de l’intérieur via mes hacks nocturnes et quand ceux-ci ont pris fin, j’ai voulu m’attaquer à ces institutions et gouvernements, partout où ils menaient leur sombre vie.».
« Nous ne pouvons lutter contre les injustices qu’à partir du moment où elles sont révélées ».
Le principe de base de WikiLeaks est simple. Il consiste dans la divulgation des « secrets », c’est-à-dire les manœuvres illégales et amorales des entreprises, institutions et États. Pour Julian, le « secret », est à la fois vecteur de corruption et d’oppression, et talon d’Achille de ceux qui y ont recours. Il dira : « Nous ne pouvons lutter contre les injustices qu’à partir du moment où elles sont révélées ». Pour Julian, cet accès aux informations, « à la vérité », constitue un « préalable révolutionnaire ».
WikiLeaks est une structure qui rend possible l’accès à l’information en offrant le plus strict anonymat (et donc la sécurité) aux lanceurs d’alerte.
Son concept
Compter sur les institutions pour balancer de l’intérieur (des employés ou fonctionnaires qui scandalisés par ce qui se trame dans leur lieu de travail).
Sécuriser les lanceurs d’alerte : WikiLeaks est conçue pour ne pas connaître elle-même ses propres sources. Julian ne les connaît pas non plus).
Authentifier les informations : Ce travail ultra rigoureux se fait grâce à un vaste réseau de journalistes et citoyens anonymes dans le monde en collaboration avec l’équipe plus restreinte de WikiLeaks.
Travail d’appréciation des données : la révélation des données est-elle d’intérêt public ?
Travail de rédaction : WikiLeaks se livre à un travail rigoureux pour expurger des textes publiés certaines données qui pourraient contribuer à mettre des vies en danger.
Travail d’optimalisation des impacts : Julian sera amené à prendre conscience qu’établir une collaboration est nécessaire pour que les informations parviennent au public et le fassent réagir.
Publication.
Que signifie WikiLeaks ?
Wiki est un préfixe qui placé devant le nom d’un site web signifie collaboratif. WikiLeaks est une organisation qui pour fonctionner a besoin de la collaboration des lanceurs d’alerte et d’un vaste réseau pour les authentifier. Leaks signifie « fuite », ce sont les fameux « secrets ».
WikiLeaks a-t-elle une couleur politique ?
Julian insiste : « WikiLeaks ne s’est jamais considérée comme une organisation qui soutiendrait une idéologie contre une autre, une nation contre d’autres. Au sein de WikiLeaks, nous avons des opinions politiques variées, mais nos ennemis sont, toujours et partout : les ennemis de la vérité. »
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Et pourtant, jamais il n’aura été si urgent d’informer autrement,
pour mettre un terme aux politiques actuelles et explorer ensemble les possibles.
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Julian Assange est-il pour une transparence totale ?
À propos de la transparence, le point de vue de Julian est plus nuancé qu’il n’y paraît. Il peut tout à fait concevoir que sur certains points la transparence ne soit pas souhaitable. WikiLeaks, elle-même purgera ses publications de certains noms afin de préserver des vies.
La pensée politique de Julian est hybride. Elle s’inspire de différentes mouvances (de gauche comme de droite y compris libertariennes) sans jamais s’identifier à aucune. « Je ne suis pas un penseur politique original et je n’ai jamais prétendu l’être, mais je connais la technologie et je comprends la structure d’un gouvernement ». On peut repérer les grandes lignes de sa pensée: Il est « au service de la justice et de la paix ». Il est pour « la transparence des états et la vie privée des citoyens ». Si, d’un côté, WikiLeaks est une association qui permet la transparence des États, c’est la cryptographie qui permet la vie privée pour les citoyens. En ce sens, il pense que la cryptographie est le fondement de la liberté et de la démocratie.
En parallèle à sa conceptualisation de Wikileaks, Julian se met à tenir un blog, InterestingQuestions.org (IQ.org), dans lequel il met en partage ses réflexions et méditations politiques. Sur ce blog figurent deux textes théoriques fondateurs et contemporains de la naissance de WikiLeaks : « State and terrorist Conspiracies » (publié le 10 novembre 2006), et « Conspiracy as governmance » (31 décembre 2006)
Voilà. C’était le 7ème épisode de WANTED, la série qui vous emmène au cœur du réacteur de notre monde et vous en dévoilera les faces cachées.
Demain, Julian Assange s’attaquera à la réalisation de ce grand projet qu’est WikiLeaks…
Belgium4Assange
Texte écrit par Delphine Noels,
Avec la collaboration de Marc Molitor, Pascale Vielle et Bogdan Zamfir
Le 4 janvier 2021 sera une date historique : à Londres, la justice britannique rendra son verdict dans le procès d’extradition de Julian Assange. Quels sont les enjeux de ce procès ? En quoi nous concernent-t-ils directement ? Difficile d’avoir les idées claires à ce sujet tant la mésinformation et la désinformation ont été grandes.
A partir du 1er décembre et jusqu’au 4 janvier, Belgium4Assange diffusera quotidiennement un épisode de WANTED, série Facebook qui raconte la vie de Julian Assange en 34 épisodes.
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