L’état de la lutte contre les brevets des vaccins

Cet article a été écrit le 12/02/21. 
Il est évidemment (et malheureusement) toujours d'actualité

Les gouvernants sauront-ils mettre fin à leur injustice les 13 et 14 octobre prochains (réunion du Conseil général de l’OMC-ADPIC) ?  Il est presque certain qu’ils ne prendront pas de décision finale, car celle-ci devra être prise lors de la 12ème conférence ministérielle, l’organe décisionnel suprême de l’OMC, du 30 novembre au 5 décembre. Cela ne diminue en rien l’importance/urgence de soulever la question.

Le principe du « droit » de propriété privée à but lucratif des brevets sur le vivant restera intact.
Nous ne verrons pas de changement de règles cette semaine. Le principe du « droit » de propriété privée à but lucratif des brevets sur le vivant restera intact. Et on peut prédire qu’il en sera de même pour le refus des groupes dominants de faire appliquer les articles des WT0-TRIPs qui permettent une suspension temporaire de ces règles. Comme ils le font depuis près de deux ans, les pays « occidentaux » diront[1] la fausseté selon laquelle la suspension n’augmentera pas la production de doses de vaccins, ni ne réduira le temps nécessaire à leur production et à leur distribution, ni les prix des vaccins. Occultant complètement la question de l’obligation des gouvernements de garantir le droit à la santé pour tous dans l’égalité et la justice, ils répéteront, contre toute évidence, que la solution la plus efficace est de continuer à laisser aux entreprises des pays les plus développés technologiquement et financièrement le soin d’assurer progressivement aux habitants des pays appauvris et « retardés » l’accès aux vaccins produits par le Nord, « à un prix abordable » (sic !), avec l’aide miséricordieuse des pays du Nord (mécanisme Covax).

Pourquoi restent-ils retranchés dans ces positions et ne changeront pas d’un pouce leur position lors de la 12ème conférence ministérielle ?

Les trois raisons pour lesquelles les dominants ne changeront pas :