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Dans l’accord de coalition, les partis membres stipulent leur volonté d’examiner comment ce Traité peut donner une nouvelle impulsion au désarmement nucléaire multilatéral. Malgré cela, notre gouvernement a déjà voté deux fois contre des résolutions de l’assemblée générale des Nations Unies saluant le TIAN. Par l’intermédiaire du ministre des Affaires étrangères, notre gouvernement refuse catégoriquement d’accorder son intérêt au Traité.
Pourtant, le soutien citoyen et social au TIAN est largement majoritaire et va croissant. Un sondage d’opinion réalisé en décembre 2020 montrait que 77% des Belges souhaitent que notre pays signe le Traité. C’est également le point de vue d’institutions et d’organisations telles que le Conseil supérieur de la santé, l’Institut flamand pour la paix ou des trois syndicats nationaux.
La Belgique ne peut manquer cette opportunité. Cinq États membres de l’UE (Chypre, Irlande, Malte, Autriche et Suède) ont signé le TIAN. Trois autres États membres de l’UE (Allemagne, Finlande et Suède) ont annoncé leur intention de participer en tant qu’observateurs. L’Allemagne et la Norvège étant les premiers États membres de l’OTAN à le faire.
Si le gouvernement prend au sérieux son propre accord au sujet du désarmement nucléaire et de la diplomatie multilatérale, il serait logique que notre pays assiste à la réunion de Vienne (22-24 mars) en tant qu’« observateur ».
La Belgique ne peut plus agir de manière ambiguë. En contradiction totale avec nos engagements internationaux, des armes nucléaires US sont présentes sur le territoire belge depuis 6 décennies. L’armée de l’air belge est responsable de son déploiement et participe à ce titre aux exercices nucléaires annuels de l’OTAN. Dans les mois et années à venir, ces bombes nucléaires seront modernisées. Cela se fait dans le plus grand secret et sans débat démocratique. Lutter pour un monde sans armes nucléaires tandis que notre pays abrite des armes nucléaires n’est pas crédible.
Dans cette note politique, la Coalition belge contre les armes nucléaires formule un certain nombre de recommandations politiques pour restaurer la crédibilité du pays et jouer un rôle de premier plan dans le désarmement nucléaire international. Notre pays doit être ouvert et plus constructif envers le TIAN, afin de pouvoir y adhérer à terme. Il est également nécessaire que les bombes nucléaires soient retirées du territoire belge, afin que notre pays respecte enfin ses engagements et ne soit plus une cible nucléaire prioritaire ou exposé à des risques d’accident. Les députés peuvent montrer la voie en exigeant un débat sérieux et transparent sur les armes nucléaires, et en participant à la réunion parlementaire internationale qui aura lieu à Vienne un jour avant le début de la MSP.
Coalition belge contre les armes nucléaires