Le mois de MARS de Reporterre

Chaque mois, POUR vous présentera une sélection d’articles du magazine écologiste en ligne français Reporterre.net.
.
N’oubliez pas :
SOYEZ FIER.E.S. NOUS SOMMES LES CINQUANTE NUANCES DE GAUCHE.
NOUS CHANGEONS LE MONDE EN MIEUX.
EUX PAS.

.

 ARTICLE 1 

À la COP16, les États trouvent enfin un accord financier pour la biodiversité

.

Quatre mois après la brutale clôture de la COP16 en Colombie, au cours de laquelle aucun accord financier n’avait été trouvé, les négociations ont débouché sur un compromis lors d’une seconde session à Rome.

En octobre dernier, la communauté internationale réunie à Cali, en Colombie, n’avait pas réussi à trouver un accord financier lors du sommet mondial pour la biodiversité (COP16). Quatre mois plus tard, c’est chose faite à Rome : le 27 février, les 154 pays présents sont parvenus après deux jours de discussions à des compromis pour la défense de la nature.

Adopté au sein du siège de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’accord entend notamment établir un plan de travail sur cinq ans, débloquer les fonds nécessaires et mieux distribuer l’argent aux pays en développement. Le but à terme est de mobiliser au moins 200 milliards de dollars (191 milliards d’euros) par an d’ici 2040, dont 30 seraient destinés aux pays en développement.

Il s’agit d’un élément crucial pour atteindre les objectifs fixés par le cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal d’ici à 2030. Parmi ceux-ci, figurent la protection de 30 % des mers et des terres ainsi que la restauration d’un tiers des écosystèmes dégradés. « Nous avons donné des bras, des jambes et des muscles à l’accord de Montréal » signé en 2022, a salué Susana Muhamad, la présidente de la COP16 et ministre colombienne de l’Environnement sortante, en frappant le coup de marteau final.

 

 ARTICLE 2 

« Ce sont nos dividendes » : cette usine de laine a été reprise par ses salariés

.

La filature de laine Bergère de France a été reprise en Scop par ses travailleuses et travailleurs en octobre 2024. Collectivement, ils et elles réinventent leur activité, en la rendant plus durable et en s’en partageant les fruits.

Bar-le-Duc (Meuse), reportage

À Bar-le-Duc, dans la Meuse, les ouvrières de Bergère de France sont aussi actionnaires. Aux portes de la ville, on ne peut pas louper l’une des dernières filatures de laine du pays. C’est une institution depuis 1946. Mais l’usine meusienne, qui a compté jusqu’à 800 personnes à la grande époque, a bien failli disparaître en 2024.

Après sa liquidation pour des raisons économiques, l’entreprise a été reprise en octobre 2024 en Société coopérative de production (Scop) par 56 salariés-associés. Un projet encouragé par le nouveau PDG, Jean-Michel Nicolas. « On a dû repartir de zéro, renégocier tous les contrats et se battre au tribunal de commerce, raconte-t-il. Tout le monde a mis la main à la pâte, avec au bout, une belle aventure humaine. » Elle cherche désormais un équilibre financier.

La visite de l’usine commence. Par une porte dérobée, on arrive directement à l’atelier. « C’est ma maison ici », s’amuse Fabien Joannes, 49 ans, dans la boîte depuis 1997. Ce « petit jeune de Bergère » a tout connu ici. Il est responsable de la maintenance de ce site de 6 hectares.


Publication partielle autorisée par Reporterre.net.