Le mensonge comme idéal politique

Depuis quelques années, le terme anglais fake news est sur toutes les bouches. En français, les mots post-vérité ou infox indiquent clairement que, notamment grâce aux réseaux sociaux et à Internet, la construction de « vérités alternatives » est ce qu’utilisent certaines personnes ou officines  manipulatrices pour tenter de répandre des messages trompeurs, le plus souvent pour des raisons ou des  motifs politiques ou commerciaux. On pourrait croire que les auteurs de ces mensonges essaient de se cacher, notamment depuis que les États et les médias sérieux tentent de dénoncer ou de débusquer ces pervers. On, verra que ce n’est pas toujours le cas…

Après un long parcours parlementaire, le Parlement français a adopté, le 20 novembre 2018, une loi dite « contre la manipulation de l’information en période électorale ». Même si elle fut critiquée par les formations de l’opposition qui craignaient que cette loi permette aux pouvoirs en place de museler des critiques à leur égard, ce type de texte législatif entend prévenir des manipulations de l’opinion publique. On sait que beaucoup considèrent que le Brexit fut soutenu par une majorité de Britanniques suite à des affirmations qui se sont révélées fausses par la suite. De même, l’élection de Donald Trump est entachée de lourds soupçons de diffusion de fausses informations en provenance de Russie, avec ou sans la complicité du camp Trump (investigations toujours en cours par le Justice états-unienne).

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Alain Adriaens 


[1] « La première victime de la guerre, c’est la vérité », maxime attribuée à Rudyard Kipling, reprise par le sénateur progressiste américain Hiram Johnson lors de l’entrée en Guerre des États-Unis dans la Première Guerre mondiale en 1917 : « Quand une guerre éclate, la première victime c’est toujours la vérité. »
[2] Si vous êtes assidu des séries télé, vous avez dû deviner la fine allusion…
[3] Si on osait, on aurait volontiers remplacé le M par un N…