André Peters est un de nos chroniqueurs réguliers et il nous a déjà apporté de nombreux textes qui abordent la question de la monnaie et ses effets déterminants sur l’organisation de nos sociétés. Il a récemment réalisé une étude sur « Le don monétaire comme complément au système monétaire » qui a été publiée par le réseau Financité qui « se bat au quotidien pour que la finance soit un véritable facteur de changement positif ». Nous reprenons ici le résumé de cette étude en espérant que cela vous donnera envie d’en savoir plus et d’aller lire l’entièreté de cette étude.POUR |
Les États du monde entier s’endettent pour combattre les conséquences de la pandémie Covid-19 comme ils l’ont fait à la suite de la crise des subprimes en 2008. Partout sur la planète, en flagrante contradiction avec les
1 qui, théoriquement, inspirent leurs actions, les Banques centrales rachètent une importante partie de cette dette publique. Elles la monétisent. Pourtant, l’Union européenne est, à nouveau, paralysée par l’absence de solidarité interétatique et la remise en cause de sa politique monétaire. Les États européens sont incapables de mettre sur pied des programmes transnationaux d’ampleur suffisante pour faire face aux défis qui demandent d’importants financements non récurrents comme les conséquences de la pandémie Covid-19 ou la transition écologique.Pour y répondre, nous proposons le mécanisme du don monétaire européen. Il s’agit d’un don de monnaie de la Banque centrale à l’autorité publique européenne, par création monétaire pure, sans intermédiaire, libre d’endettement, destiné exclusivement à financer des investissements publics ou à réaliser des actions jugées d’intérêt collectif majeur. Cette proposition, probablement jugée utopique par ceux qui n’ont pas encore perçu les conséquences des évolutions monétaires des 10 dernières années, pourrait être une source d’inspiration avant longtemps pour permettre aux États d’engager les indispensables politiques en réponse aux défis du temps présent. Cette proposition de don vise à compléter le système monétaire actuel, pas à le bouleverser.