Lionel Astruc, journaliste d’investigation fait le récit de ses recherches sur la Fondation Gates. Comme on pouvait s’y attendre, la réalité est moins rose que la légende.
D’abord les « dons » faits par Gates à sa fondation ne vont pas directement à des actions caritatives. Les capitaux sont versés dans un fonds d’investissement qui placent ses billes dans divers secteurs comme l’armement (BAE Systems), les énergies fossiles (Total, BP), la grande distribution (Walmart), les OGM (Monsanto) ou encore l’alimentation (Mac-Do, Coca-Cola). Seuls, les dividendes sont utilisés pour financer les actions conformes à la raison sociale de la fondation : la lutte contre la pauvreté et la protection de la santé [sans rire]. Ce qui ne veut évidemment pas dire que tous les projets financés par la fondation sont négatifs.
C’est simplement un bon exemple du « philanthrocapitalisme » qui permet à quelques milliardaires de disposer d’un pouvoir d’influence non négligeable sur les politiques d’éducation, sur l’agriculture mondiale et la santé.