Mesurez-vous ce que vous faites et ce que vous dites ?
Les objectifs du gouvernement de Benjamin Netanyahou n’ont jamais été de détruire le Hamas, ni même de libérer les otages, mais bien de « réduire la population de Gaza au minimum », comme il le reconnait lui-même, soit en l’expulsant, soit en l’exterminant. Ce que les Palestiniens attendent de vous, c’est une condamnation ferme et sans réserve de la guerre génocidaire en cours. Vos relations diplomatiques avec le partenaire israélien, que vous qualifiez de “franches, ouvertes et sans tabou”, risquent tout simplement d’apparaitre comme une grave compromission avec les auteurs d’un génocide.
Nous rappelons au gouvernement belge que la résolution 2728, adoptée ce lundi 25 mars par le Conseil de sécurité, exige un cessez-le-feu immédiat. Elle oblige l’ONU et ses membres à intervenir, de la même manière que s’imposent les ordonnances de la Cour internationale de justice du 26 janvier 2024. Le gouvernement israélien a annoncé qu’il n’entendait respecter ni l’une ni les autres.
Par ailleurs, la Belgique doit sans retard rappeler son ambassadeur à Tel Aviv et appeler les autres membres de l’UE à en faire autant.
Enfin, avec l’UE et les moyens appropriés, y compris une intervention de force, la Belgique se doit de briser le blocus et d’entrer à Gaza pour faire parvenir les secours humanitaires en suffisance à la population martyre gazaouie.
Dans le même temps, notre pays doit, avec le CICR, déployer une diplomatie active pour la protection des civils israéliens détenus par le Hamas et pour la protection de tous les prisonniers politiques palestiniens arrêtés en masse en Cisjordanie depuis le 7 octobre dernier.
Pierre Galand
Président de l’ABP
Source : Association belgo-palestinienne