Impacts du réchauffement : plus rapides et plus sévères que prévu, affirme le GIEC

La catastrophe est plus grave que projeté par les modèles
Le rapport du Groupe de travail II du GIEC sur les impacts et l’adaptation au changement climatique lance un cri d’alarme strident : la catastrophe est plus grave que projeté par les modèles, ses effets se manifestent plus vite et tous les risques grandissent. Les pauvres, les peuples indigènes, les femmes, les enfants et les personnes âgées sont de plus en plus menacés, surtout dans les pays du Sud global. Les politiques suivies pour limiter les dégâts sont inadéquates, vont à rebours de la soutenabilité et creusent les inégalités sociales. Les auteurs/trices appellent à une approche inclusive pour transformer la société à tous les niveaux.

 

Les constats

Des espèces disparaissent d’ores et déjà du fait du réchauffement
Les écosystèmes sont partout altérés par le changement climatique. Pour certains d’entre eux, les limites de l’adaptation sont dépassées (en particulier dans les régions polaires et équatoriales) : ils ne pourront pas se régénérer naturellement. Certains phénomènes extrêmes dépassent les moyennes projetées pour la fin du siècle. Des espèces disparaissent d’ores et déjà du fait du réchauffement.

Le système alimentaire mondial est en train d’échouer à relever le défi de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition de manière soutenable
Les conséquences humaines sont préoccupantes. Les incendies de forêt et de tourbières, le drainage des zones humides et la déforestation ont pour conséquence que certains puits de carbone se transforment en sources (la forêt amazonienne, notamment). La productivité de l’agriculture, des forêts et des pêcheries diminue, faisant peser une menace sur la sécurité alimentaire. Le verdict des scientifiques est catégorique : le système alimentaire mondial est en train d’échouer à relever le défi de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition de manière soutenable.