GÉNOCIDE SÉMANTIQUE

Médias et politiciens rivalisent pour mal nommer les choses
Wokisme totalitaire, génocide ukrainien, handicap salarial, retour du maccarthysme, idéologie transgenre, théorie LGBT… Aujourd’hui, rien de plus malmené que la sémantique. Médias et politiciens rivalisent pour mal nommer les choses et ajouter au malheur du monde. La politique étant l’art de désigner l’adversaire, tous les coups à la vérité sont permis, on s’autorise toutes les outrances sémantiques, tous les contresens historiques, toutes les généralités abusives. Jeudi, contre l’avis des historiens et des spécialistes de droit international, notre Parlement a approuvé une résolution qui reconnaît comme « génocide », la famine dont le peuple ukrainien a été victime en 1932-33, sous le régime de Staline, une famine connue sous le nom d’Holodomor. Le texte a reçu un soutien unanime, moins l’abstention du PTB. C’est l’extrême droite flamande, le Vlaams Belang, qui avait, en premier, déposé un texte proclamant le caractère génocidaire de l’Holodomor.