Essai nucléaire : un tabou levé par les États-Unis ?

Il y a 75 ans, deux bombes nucléaires étaient lâchées sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki (6 et 9 août1945). Les commémorations qui ont lieu ces jours-ci rendent hommage aux centaines de milliers de victimes civiles. Elles alertent aussi sur le risque, toujours présent, d’une utilisation volontaire ou accidentelle d’armes nucléaires. Un risque amplifié par des informations en provenance de la Maison-Blanche sur la possible réalisation d’un essai nucléaire et une attitude de plus en plus hostile au Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Toute réalisation d’un essai nucléaire par un État doté, au sens du traité sur la non-prolifération, porte en lui le risque d’une spirale négative pour le régime de non-prolifération et de désarmement nucléaire.

Introduction

Les commémorations qui se déroulent 75 ans après le bombardement nucléaire des villes d’Hiroshima et de Nagasaki (6 et 9 août) ont pour objectif de rendre hommage aux centaines de milliers de victimes civiles et d’alerter sur le risque, toujours présent, de détonation nucléaire.

Depuis le 15 mai 2020, ce risque est amplifié par les informations publiées par le Washington Post(1). Une réunion s’est en effet tenue à la Maison-Blanche, avec de hauts responsables des plus grandes agences de sécurité nationale, pour évoquer la réalisation d’un essai nucléaire sur le site nucléaire du Nevada.