Il y a 75 ans, deux bombes nucléaires étaient lâchées sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki (6 et 9 août1945). Les commémorations qui ont lieu ces jours-ci rendent hommage aux centaines de milliers de victimes civiles. Elles alertent aussi sur le risque, toujours présent, d’une utilisation volontaire ou accidentelle d’armes nucléaires. Un risque amplifié par des informations en provenance de la Maison-Blanche sur la possible réalisation d’un essai nucléaire et une attitude de plus en plus hostile au Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Toute réalisation d’un essai nucléaire par un État doté, au sens du traité sur la non-prolifération, porte en lui le risque d’une spirale négative pour le régime de non-prolifération et de désarmement nucléaire.
Les commémorations qui se déroulent 75 ans après le bombardement nucléaire des villes d’Hiroshima et de Nagasaki (6 et 9 août) ont pour objectif de rendre hommage aux centaines de milliers de victimes civiles et d’alerter sur le risque, toujours présent, de détonation nucléaire.
Depuis le 15 mai 2020, ce risque est amplifié par les informations publiées par le Washington Post(1). Une réunion s’est en effet tenue à la Maison-Blanche, avec de hauts responsables des plus grandes agences de sécurité nationale, pour évoquer la réalisation d’un essai nucléaire sur le site nucléaire du Nevada.
06.08.2020 – GRIP[1] via Pressenza[2]
(1) Hudson John, Sonne Paul, « Trump administration discussed conducting first U.S. nuclear test in decades», The Washington Post, 23 mai 2020.
(2) Une annonce réalisée dans l’année des 75 ans de l’entrée du monde dans l’ère nucléaire (premier essai nucléaire le 16 juillet 1945) et de la création de la conscience du pouvoir destructeur de ces armes (Hiroshima et Nagasaki). 2020 est aussi l’année des 50 ans de l’entrée en vigueur (1970) du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et des 25 ans de sa prorogation indéfinie (1995).
(3) Les États-Unis se sont déjà retirés de l’Accord de Vienne -JCPOA (le 8 mai 2018), du traité américano-russe sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (le 1er août 2019) et du traité ciel ouvert (le 22 mai 2020).
(4) Les États-Unis se sont aussi déjà retirés de l’accord de partenariat transpacifique (en février 2017), de l’Accord de Paris sur le climat (en juin 2017), du Conseil des droits de l’Homme (en juin 2018), de l’UNESCO (en décembre 2018) et ont annoncé (le 6 juillet 2020) leur retrait officiel de l’Organisation mondiale de la santé.
[1] Sous la plume de Jean-Marie Colin, le GRIP (Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité) propose une note d’analyse complète sur l’attitude du Président des États-Unis en ce qui concerne l’armement nucléaire. Pressenza partage ici l’introduction et vous invite à prendre connaissance de l’étude complète sur le site de notre partenaire : https://grip.org/essai-nucleaire-tabou .
[2] Pressenza est une agence de presse internationale dédiée aux informations concernant la paix et la non-violence. Elle publie des informations en 9 langues différentes et a des bureaux à Athènes, Barcelone, Berlin, Bordeaux, Budapest, Buenos Aires, Florence, Madrid, Manille, Milan, Munich, Lima, Londres, New York, Paris, Porto, Quito, Rome, Santiago, Sao Paulo, Turin, Valence et Vienne. Ouverte à l’expression de la base sociale, l’agence de presse privilégie un point de vue humaniste universaliste et impulse des partenariats avec divers partenaires dont POUR. Nous faisons ainsi partie d’un large réseau de médias qui enrichissent leurs informations respectives.
(Crédit image : National Nuclear Administration/domaine public)