On oublie qu’il a fait son entrée dans les premiers cercles du pouvoir dès août 2007[1]. Plus de 17 années à ce jour à influer puis à déterminer la politique économique, financière, sociale et climatique. Deux décennies à la fin de son mandat en cours, en mai 2027. Deux décennies de trop qui n’auront pas été interrompues par les moins de 4 années passées comme banquier d’affaires, au sein d’un Groupe bancaire (Rothschild) disposant de plus d’une centaine de filiales dans des paradis fiscaux, tant la frontière entre public et privé a été abolie. A force de ne pas s’approprier les questions financières et économiques, les citoyens lui ont laissé le champ libre et comme il est sans limites, il se montre déjà comme un tenant de la finance autoritaire dont il expliquera bientôt qu’elle est nécessaire pour sauver la planète. Le prétendu disrupteur, n’étant en fait qu’un authentique conservateur, n’hésitera pas -il l’a déjà prouvé- à étendre aux questions sociétales l’absolutisme qu’il fait régner en matière économique et sociale.
Aveuglé par son hubris et capable de tout, il a déclaré récemment que la limitation constitutionnelle à 2 mandats successifs de Président de la République était « une funeste connerie ». Ne lui donnons pas la possibilité d’en briguer un 3ème en 2032 alors qu’il aura 54 ans. Pour ce faire, plongeons-nous dans ce qu’il a fait, ne perdons pas la mémoire et résistons à tous ceux qui voudraient faire passer sa félonie pour du génie politique et arrêtons-la dans sa propagation qui le conduit même à nier le résultat d’élections qu’il a lui-même provoquées. La violence qu’il prétend combattre à coups de lois d’exception est d’abord de son fait. Il l’administre, entre autres en matière financière, avec « le sourire du diable[2] » et par forces de l’ordre interposées à coups de mutilations insensées.
Plusieurs épisodes, dont certains comporteront plusieurs chapitres, sont à venir dans ce dossier.
[1] Dans le cadre de la Commission Attali, commission pour la libération de la croissance française créée par Nicolas Sarkozy
[2] Voir « L’ambigu Monsieur Macron » de Marc Endeweld.