Les élections présidentielles américaines sont un temps de cristallisation de l’opinion publique du fait de leur portée pour les quatre années à venir non seulement au sein du pays mais autour du Globe. Mais lorsque celles-ci se tiennent dans la première puissance mondiale aux abois, devant faire face non seulement à une crise sanitaire mais également à une crise économique et sociale sans précédent, c’est alors à ce moment-là que ses fondations démocratiques se voient questionnées comme peut-être jamais auparavant.
Une élection qui ne se terminera pas le soir du vote ?
La situation actuelle des États-Unis laisse pressentir la pire des dérives autoritaires d’un président acculé, jetant toute ses forces politiques dans une bataille qui pourrait voir son point d’orgue non seulement dans les urnes mais surtout devant les tribunaux.
Son rival démocrate, Joe Biden, jouit du même enthousiasme qu’une certaine Hillary Clinton en 2016 auprès d’un électorat progressiste mais dont la figure du
average Joe (Monsieur Tout-le-monde) rassure des populations traditionnellement démocrates qui vivent la présidence Trump comme un danger existentiel. L’ex-vice-président d’Obama continue de devancer Donald Trump dans les intentions de vote au niveau national mais aussi au sein des swing states, ces États pivots dont l’électorat indécis pourrait jouer les faiseurs de roi. Mais il est utile de se rappeler que les sondages en 2016 n’avaient pas réussi à donner une image représentative des intentions de votes de l’époque, il faut donc prendre les sondages avec précaution.
Cette élection a cela de particulier que rôde au-dessus d’elle le présage d’un marasme annoncé.