Du putsch raté d’aujourd’hui au coup d’État réussi de demain : une simple question de temps ?

La journée commençait pourtant bien : les Démocrates détiennent enfin les clefs de Washington

La journée du mercredi 6 janvier avait pourtant commencé sous les meilleurs auspices. Au petit matin (en Europe), le dépouillement des urnes qui avait lieu en temps réel en Géorgie donnait toutes les raisons de se réjouir. Le second tour de l’élection pour les deux sièges de sénateurs de l’État confirmait la mince avance des candidats Démocrates. Et cette avance grandissait minute après minute. Le pasteur Raphael Warnock allait devenir le premier afro-américain d’un État du Sud à être élu sénateur et Jon Ossoff, 33 ans, allait, quant à lui, devenir le plus jeune sénateur depuis Joe Biden. L’importance de l’élection ne pouvait être sous-estimée, si Warnock et Ossoff remportaient les deux sièges de sénateurs (ce qui est maintenant chose faite), les Démocrates auraient l’opportunité de contrôler la Présidence, la Chambre des représentants et le Sénat, leur laissant les mains libres pour gouverner. Les deux camps ont donc jeté des centaines de millions de dollars depuis début novembre dans la bataille électorale et si la campagne fut émaillée d’attaques racistes de la part des Républicains avec des tracts faisaient apparaître Ossoff avec un nez allongé (Ossoff est juif) et Warnock avec un teint de peau plus foncé, cela n’était qu’indicatif de leur détresse. La stratégie des Démocrates, quant à elle, allait se concentrer sur le fond des problèmes des Géorgiens.