Donald Trump et le Groenland, quand géopolitique et économie s’entremêlent

La trumperie qui est là – 6

Les ambitions de Donald Trump pour le Groenland peuvent surprendre, mais les prétentions des États-Unis sur le « continent blanc » ne datent pas d’aujourd’hui. Et les raisons de s’y intéresser ne manquent pas.

Le 22 décembre 2024, le président élu des États-Unis Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social :

« Pour des raisons de sécurité nationale et de liberté dans le monde, les États-Unis d’Amérique estiment que la propriété et le contrôle du Groenland sont une nécessité absolue. »

Lors de son premier mandat, en 2019, il avait déjà exprimé son intérêt pour cette région. Au-delà de l’attractivité du Groenland en matière de ressources naturelles, comment expliquer les prétentions renouvelées de Donald Trump ?

Le post original de Donald Trump

Truth Social, décembre 2024.

Une importance stratégique claire et affirmée

La présence militaire américaine au Groenland remonte à la Deuxième Guerre mondiale. La base de Thulé (1943) est devenue l’une des places les plus emblématiques de la présence américaine au Groenland, notamment durant la guerre froide. Ce site est devenu stratégique pour surveiller et défendre l’espace aérien contre d’éventuels missiles balistiques russes, potentiellement nucléaires. En outre, le passage du GIUK (Groenland-Islande-Royaume-Uni), entre l’Arctique et l’Atlantique, était (et reste encore aujourd’hui) une voie d’importance stratégique pour les sous-marins nucléaires russes.