Depuis près de 2 ans que le monde lutte contre la pandémie du Covid-19, se sont développées des polémiques de plus en plus acerbes. En Belgique et en France, les gouvernements ont fait le choix d’une stratégie basée sur la réduction des contacts (gestes barrière, masques, distanciation…) et surtout sur une vaccination généralisée de la population, et ce en suivant les conseils d’experts scientifiques. Devant les effets peu convaincants (voir l’article de Werner Simon que nous venons de publier, Covid : obligation ou confiance), l’adhésion à la stratégie des pouvoirs publics, de nombreux citoyens s’est dégradée. Certains vont même jusqu’à critiquer durement les mesures officielles et on a vu se créer des collectifs (Réinfocovid, Covidrationnel, Notre Bon Droit) présentant des alternatives (implication de la première ligne, soins curatifs alternatifs…). Nous n’entrerons pas ici dans cette polémique, mais allons présenter les chiffres des impacts dus au Covid-19 dans les différents pays.
Les données que nous allons utiliser sont celles du site Worldometer qui suit quotidiennement les données publiées par les autorités officielles de 224 pays ou territoires. Pour certains pays on peut avoir des doutes sur l’exactitude des chiffres, mais en majorité ils sont fiables. Pour mesurer l’impact d’une épidémie, il y a deux indicateurs : la mortalité et la létalité que l’on confond parfois. La mortalité mesure le nombre de morts sur l’ensemble de la population et la létalité mesure le nombre de morts parmi ceux qui ont contracté le virus. La mesure de la létalité est très difficile, car il y a beaucoup de personnes qui ont attrapé le virus, mais s’en sont débarrassés sans symptômes et ne sont donc pas comptés parmi les cas. C’est pourquoi on distingue deux paramètres : le taux de létalité apparent (CFR) et le taux de létalité réel (IFR) qui est généralement sensiblement plus bas. Certaines études (Croix Rouge) indiquent que le nombre d’asymptomatiques peut être égal ou supérieur au nombre de cas détectés. Avec la multiplication des tests PCR le nombre de cas non répertoriés diminue. On pourrait le mesurer en contrôlant la présence d’anticorps anti- covid-19 dans le sang de tous les citoyens, mais cette technique est trop lourde et trop chère pour être appliquée à tous et toutes. Pour les comparaisons entre pays nous ne retiendrons donc que le taux de mortalité et calculerons parfois le CFR. Nous présenterons les données de mortalité par continents ou zone géographiques, car les comparaisons seront plus aisées. Nous ne retiendrons pas tous les pays, mais ceux qui nous semblent les plus significatifs.
Sur ces chiffres comptabilisés de mars 2020 au 29 décembre 2021, la Belgique à le triste privilège de compter le plus de décès par habitant en Europe de l’Ouest. Pendant quelque temps elle fut même la première au monde avant de rétrograder aujourd’hui au 26ème rang. Comme l’Italie ce fut la première vague qui fit beaucoup de dégâts. Prenons pour exemple l’évolution pour l’Italie en comparant le nombre de cas détectés et la mortalité.
Fin décembre 2021, on observe l’arrivé du variant Omicron qui multiplie les cas de personnes touchées par le virus, mais aussi la diminution du rapport entre le nombre de décès et le nombre de cas détectés, car Omicron est moins virulent que les variants précédents. Même avant l’arrivé d’Omicron, le CFR diminue sensiblement avec le temps, ce qui peut s’expliquer par deux changements : les malades sont de mieux soignés et les vaccins introduits vers la fin 2020 réduisent les décès.