Sur la grève générale du 22 septembre en Italie. Entretien avec la revue Teiko

Nous publions un entretien, paru également sous la forme d’un éditorial en italien, avec la rédaction de la nouvelle revue italienne, issue du post-opéraïsme, Teiko. Soggetti, movimenti, conflitti, au sujet de la grande mobilisation internationaliste du 22 septembre contre le génocide en Palestine. Il y est question notamment du rapport entre spontanéité et organisation, de la question du blocage, et de ce qui explique les spécificités du mouvement de solidarité avec le peuple palestinien en Italie.

Cet entretien complète ainsi deux articles récents traduits par Contretemps : « Italie, la grève du 22 septembre pour Gaza, entre spontanéité et organisation » et « Italie : un mouvement est né »

***

Contretemps : Comment en est-on arrivé à la journée du 22 septembre ? À l’étranger, encore plus qu’en Italie, elle a été présentée comme une mobilisation spontanée, née de l’indignation face à ce qui se passe à Gaza et à la complicité de l’Occident. Est-ce vraiment le cas ? Peut-on vraiment parler de spontanéité ? Et quels ont été les principaux acteurs sociaux et politiques qui ont animé la journée du 22 septembre ?

Le thème de la spontanéité/organisation est assez dense, et nous n’avons pas l’intention ici de l’aborder d’un point de vue « théorique ». Mais disons d’emblée que Teiko a consacré son numéro zéro précisément au thème de l’organisation en tant qu’énigme, en essayant de mener une enquête sur la manière dont cette question s’est posée au cours de la dernière décennie dans divers contextes et sous différentes latitudes.