20 leaders syndicaux demandent de réprimer la surveillance invasive par Amazon

Dans une démarche sans précédent, plus de 20 dirigeants de syndicats majeurs à travers l’Europe, représentant plus de huit millions de travailleurs et travailleuses, appellent les autorités européennes de protection des données à renforcer la surveillance des pratiques abusives – potentiellement illégales – de surveillance des données par Amazon.

Cette initiative collective souligne une préoccupation croissante quant aux préjudices des pratiques d’Amazon sur les droits des travailleurs et travailleuses et la sécurité sur le lieu de travail.

Les dirigeants syndicaux tirent la sonnette d’alarme concernant l’utilisation généralisée par l’entreprise de la surveillance et de la gestion algorithmique.
Les dirigeants syndicaux, issus de 11 pays de l’UE où les opérations de stockage et de livraison d’Amazon emploient un nombre significatif de travailleurs et travailleuses, tirent la sonnette d’alarme concernant l’utilisation généralisée par l’entreprise de la surveillance et de la gestion algorithmique.

Ces mesures intrusives comprennent l’utilisation extensive de scanners manuels, de logiciels de surveillance des activités, de caméras vidéo, de dispositifs GPS et d’autres technologies de suivi. Des enquêtes récentes ont montré les conséquences graves de cette surveillance sur la santé mentale et physique des travailleurs et travailleuses.

L’autorité française de protection des données (CNIL) a constaté qu’Amazon France Logistique violait plusieurs principes du RGPD
Mettant en avant des actions réglementaires récentes, les présidents syndicaux ont cité la décision de l’autorité française de protection des données (CNIL) du 27 décembre 2023, qui a constaté que Amazon France Logistique violait plusieurs principes du Règlement général sur la protection des données (RGPD). La CNIL a infligé une amende substantielle de 32 millions d’euros pour la création d’un « système excessivement intrusif » de surveillance de l’activité et des performances des employés et employées, ainsi que des sanctions pour des protocoles de surveillance vidéo inadéquats.