Depuis plusieurs années, on assiste au même scénario dans beaucoup de pays d’Europe occidentale : le régime des retraites est mis sous pression et les pouvoirs en place avertissent les salariés qu’il faudra qu’ils acceptent des réformes douloureuses qui vont diminuer sensiblement le confort (souvent très relatif) de leur fin de vie. Il est vrai que les « décideurs » ont des arguments apparemment indiscutables pour exiger des sacrifices du monde du travail.
Un fait est certain : la durée de vie a sensiblement augmenté ces dernières décennies et les sommes destinées à assurer une fin de vie digne aux travailleurs ont donc augmenté régulièrement. De plus, dans beaucoup de pays la transition démographique fait que les classes d’âge dites « actives » se réduisent alors que le groupe de ceux qui ont gagné le droit de se reposer est en augmentation (les fameux baby boomers nés entre 1946 et 1955). Si l’on regarde froidement les budgets de la sécurité sociale, volet pensions, le constat est inquiétant : les caisses se vident et les projections annoncent des lendemains qui déchanteront. Les gestionnaires ont donc beau jeu de dire que l’on doit envisager des réformes qui seront très dures à avaler pour les générations qui, dans les années à venir, arriveront à un âge où l’on croyait, jusqu’il y a peu, qu’on pourrait profiter d’une retraite bien méritée.
Arrivent alors « les alternatives infernales »[1] proposées aux travailleurs et aux syndicats qui les défendent.
Il y aurait trois moyens pour boucher le trou de la sécu :