Face à la perspective de voir le Covid-19 nous tenir compagnie encore longtemps, on nous promet pour bientôt (?) un vaccin qui nous protégerait du satané virus. Mais comment la communauté mondiale va-t-elle gérer ce remède que beaucoup espèrent.
Des déclarations généreuses…
Alors que par le passé, il a toujours fallu des années pour mettre au point et développer la production des vaccins, on nous laisse entendre que dans un maximum d’un an et demi (mi-2021), nous disposerions de la panacée. En 20 avril 2020, les 193 membres de l’ONU ont adopté une résolution réclamant « un accès équitable aux futurs vaccins contre le Covid-19 » en soulignant « le rôle dirigeant crucial » de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS).
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a estimé qu’un futur vaccin devait être considéré comme un « bien public mondial » accessible à tous.
Alain Adriaens
[1] L’administration américaine a investi en mars 456 millions $ dans un vaccin candidat développé par Johnson & Johnson, 486 millions en avril dans Moderna et jusqu’à 1,2 milliard en mai dans AstraZeneca. Un crédit de 628 millions $ a été accordé à Emergent Biosolutions EBS.N et Regeneron Pharmaceuticals a bénéficié de 450 millions $. Une opération de « capture du marché », Operation Warp Speed, un partenariat public-privé la été lancé par la Maison blanche. L’administration fédérale américaine a accordé à la société Novavax le crédit le plus énorme, 1,6 milliard de dollars, avec l’espoir que le laboratoire pharmaceutique produise 100 millions de doses d’un éventuel vaccin d’ici janvier 2021. Quelques heures plus tard, l’action Novavax bondissait de 28% à la Bourse de New York.
[2] AstraZeneca : fin 2019, effectif de 70.600 personnes, capitalisation de 125 milliards $, chiffre d’affaires de 24,3 milliards $, bénéfice net de 1,335 milliard $ (source Wikipedia).
[3] Le GAVI a réservé 300 millions de doses à AstraZeneca pour 663 millions € et la CEPI soutient 9 projets de vaccins contre le Covid-19 à hauteur de 829 millions $.