Une norme fiscale minimale pour les riches

L’étude de Gabriel Zucman intitulée A blueprint for a coordinated minimum effective taxation standard for ultra-high-net-worth individuals (Un projet de norme fiscale minimale efficace coordonnée pour les particuliers très fortunés) a été publiée sur le site de l’auteur en juin 2024.

Avant-propos : Lors d’une réunion du G20 tenue au Brésil en février 2024, les pays participants ont discuté du manque d’efficacité de l’imposition des personnes possédant le plus de richesse. Ils ont alors mandaté Gabriel Zucman pour trouver les raisons de cette inefficacité et pour savoir si une plus grande coopération internationale pourrait contribuer à corriger cette situation. Ils lui ont aussi demandé de proposer des options qui seraient plus efficaces. Il rappelle que «le G20 a été un moteur des réformes fiscales internationales au cours de la dernière décennie». Par exemple, c’est à la suite d’une de ses initiatives que 130 pays se sont entendus pour créer en 2021 un impôt minimum commun sur les sociétés pour les grandes multinationales. Cela serait donc possible de faire de même pour créer un impôt minimum pour les milliardaires, ce que ce rapport confirme. Celui-ci se veut un point de départ pour des discussions politiques à ce sujet, pour aider les citoyen·nes de chaque pays à débattre de la question et d’adopter (ou non) un impôt pour les plus riches. L’auteur espère que son travail contribuera à ces débats démocratiques. Il remercie finalement les pays participants à cette réunion du G20 ainsi que la présidence brésilienne de lui avoir donné l’occasion de travailler sur cet impôt.

Mario Jodoin

Publication intégrale autorisée par l’auteur.
Pour lire les autres articles de Mario Jodoin sur POUR, taper les,mots “Mario Jodoin” dans la zone de recherches en haut à droite et cliquer sur l’icône de recherche.

By Mario Jodoin

Mario Jodoin est économiste, fonctionnaire pendant 38 ans, aujourd'hui pensionné d'un Ministère Fédéral canadien, devenu l'agence Service Canada, où pendant 20 ans il a été économiste du marché du travail. Il est membre depuis 15 ans de la commission de l'économie, de la fiscalité et de la lutte contre la pauvreté de Québec-Solidaire, parti de la gauche québécoise, fondé en 2006 et réunissant trois groupes de gauche (Union des Forces Progressistes, Option Citoyenne et Option Nationale), disposant de 12 sièges sur 125 au Parlement du Québec et dénommé "la seconde opposition". Il est chercheur associé à l'IRIS (Institut, progressiste et indépendant, de Recherches et d'Informations SocioEconomiques, Montréal, Canada). Il intervient ou est sollicité dans le débat socio-économique au Québec. Il est proche du mouvement syndical canadien et québécois. Il anime le blogue québécois, économique et social, en langue française, JeanneEmard.