Un plan de sortie, pas un plan de relance

POUR participe à l’élaboration collective d’un monde meilleur

La crise sanitaire que nous devons tous affronter par la grâce du coronavirus nous pousse à réfléchir à quelle devra être, demain, l’organisation de nos sociétés pour ne pas poursuivre comme des moutons l’actuelle logique suicidaire. Dans cette perspective, POUR souhaite publier textes et vidéos qui illustrent quelles seront les leçons que nous devrons retenir collectivement pour que « le jour d’après » ne ressemble pas aux « jours d’avant ». Dans cet ordre d’idées, l’opinion publiée ce 29 mars par Jonathan Piron1 sur le site du Vif a tout-à-fait sa place dans notre série des propositions que nous apprécions grandement.

A.A.

Nous n’avons pas besoin d’un plan de relance mais d’un plan de sortie

Le pic de l’épidémie de coronavirus n’a peut-être pas encore été atteint en Belgique que, déjà, les débats s’engagent sur la situation économique et son futur quand nous pourrons sortir de notre confinement. D’un peu partout montent les idées autour de la nécessité de « plans de relance », dans une société « qui doit faire face à la récession ».

Au même moment, la crise sociale semble prendre de l’ampleur. Les pressions se font chaque jour de plus en plus fortes sur le personnel toujours au travail, essentiellement des femmes dans des métiers exposés, sous-payés. « Des sacrifices seront nécessaires » pourrait être d’ailleurs la prochaine phrase qui s’imposera dans les débats publics. Le « retour à la normale » l’imposera.

S’engager dans cette rhétorique d’un plan de relance pour revenir à la normale, et de tout ce qu’il sous-entend, reviendrait à dire que nous n’avons rien compris à ce qui nous arrive aujourd’hui. Pour mieux comprendre pourquoi, revenons d’abord sur les causes de la pire crise sanitaire que vit l’humanité depuis un siècle.

La crise du coronavirus ne trouve pas son origine dans un comportement individuel punissable mais dans le fonctionnement d’une structure globale qui démontre à la fois sa grande fragilité et sa grande déconnexion des conséquences de ses actes.