Selon toutes les indications, la mobilisation massive de demain du peuple grec, avec des rassemblements dans plus de 350 villes à travers la Grèce et à l’étranger où résident des Grecs, ainsi qu’une grève générale, sera l’une des plus importantes jamais organisées depuis la création de l’État grec !
Cette mobilisation est menée par l’association des proches des https://tempi2023.gr/ des victimes du grave accident ferroviaire survenu le 28 février 2023 à Tempi, dans la région grecque de Thessalie https://www.defenddemocracy.press/73321-2/, qui réclame justice et la révélation complète de la vérité sur l’accident.
Au départ, on a cru que les décès avaient été causés par la collision des trains. Cependant, il a été révélé par la suite qu’une explosion et un incendie massifs s’étaient produits, ce qui ne peut s’expliquer par la nature officiellement déclarée des cargaisons transportées par les trains. Le gouvernement et le pouvoir judiciaire ont tout fait pour dissimuler ce fait, mais aujourd’hui, les preuves disponibles soutiennent la théorie selon laquelle le train transportait des carburants de contrebande non déclarés. Pendant ce temps, d’autres théories circulent également sur les réseaux sociaux et/ou sont soutenues par des dirigeants politiques, suggérant que des explosifs auraient été transportés par la compagnie israélienne ZIM ou des carburants destinés à l’utilisation de drones opérant depuis la base américaine de Larissa, bien que rien de tout cela n’ait été confirmé ou démenti, d’autant plus que le gouvernement grec fait tout ce qui est en son pouvoir pour obscurcir l’affaire.
La situation a été encore compliquée par trois morts suspectes : deux hauts responsables de l’Organisation des chemins de fer helléniques (OSE) qui ont été tués dans des accidents de voiture juste avant de témoigner et le fils d’un procureur qui a été enlevé et retrouvé mort. Dans le même temps, des vidéos et des messages circulant en ligne contiennent des déclarations d’un ancien président d’un club de sport, impliquant des proches du Premier ministre Mitsotakis dans la contrebande de carburants illégaux.
Quelques années après l’attaque de la Grèce par la Troïka (UE, BCE, FMI) et la capitulation humiliante de SYRIZA et d’ANEL, la Grèce, désormais sans force pour résister, semble s’être rendue aux forces du crime organisé, profondément imbriquées dans le système étatique existant.
En conséquence, des millions de Grecs en Grèce et à l’étranger, la majorité absolue du peuple grec, se mobilisent demain, vendredi, avec des rassemblements dans plus de 350 villes en Grèce et à l’étranger, ainsi qu’avec une participation sans précédent à la grève générale.
Des rassemblements sont prévus même dans les plus petites villes et les très petites îles du pays, ou même dans des villes d’Argentine, d’Australie ou de Tanzanie ! Environ 60 % de la population grecque déclare dans les sondages qu’elle a l’intention de participer aux rassemblements. Presque tous les syndicats et la grande majorité des groupes professionnels se joindront à l’événement, et même les boîtes de nuit ont décidé de fermer. Dans certaines prisons du pays, les détenus feront une grève de la faim en solidarité avec les parents des victimes de l’accident de train et de l’explosion et pour protester contre la dissimulation des faits.
Malgré tout cela, le gouvernement Mitsotakis (également responsable d’un scandale d’écoute électronique massive, qui s’est finalement révélé être un scandale d’espionnage en faveur d’Israël) fait semblant de ne pas comprendre ce qui se passe dans le pays. Il en va de même pour les dirigeants du pouvoir judiciaire, nommés par Mitsotakis lui-même. Résultat : 80 % des Grecs déclarent dans les sondages ne pas faire confiance à la justice https://www.defenddemocracy.press/poll-shows-80-greeks-do-not-trust-justice-system/.
Dévastée par les attaques de « l’Occident collectif » (Allemagne, UE, FMI, États-Unis, Goldman Sachs et autres grandes banques) par les « programmes de sauvetage », découragée, désillusionnée et trahie par ses dirigeants successifs (PASOK, ND, SYRIZA – ANEL), la société grecque a été brusquement réveillée par le scandale Tempi, réalisant que le pays est menacé de destruction totale, qu’aucun citoyen n’est en sécurité, qu’il n’y a aucune forme de justice, que le pays est transformé en une « Colombie » européenne de plus en plus pauvre.
C’est peut-être la dernière chance pour la Grèce de se sauver.
PS : N’oublions pas une fois de plus de féliciter Angela Merkel et son ministre sadique Schäuble, François Hollande, le FMI et Obama, la soi-disant « élite » grecque, ainsi que la soi-disant « gauche », pour leur contribution à la destruction du pays le plus historique d’Europe et à sa capitulation face aux forces les plus inhumaines de la droite européenne corrompue !
Par Dimitris Konstantakopoulos
Traduit du grec en anglais par Christian Haccuria
Traduction de l’anglais en français via Deepl.