Sœurs guérillères

Comment l’écrire ? Guerrières ou Guérillères, ce dernier mot faisant penser à guérilla.

Vous avez peut-être visionné ou entendu parler du documentaire « les nouvelles guerrières » qui a été diffusé sur Tipik au printemps dernier. À l’initiative de la réalisatrice et productrice Elisa Vanderkerchove , ce documentaire d’une bonne heure a été projeté, la semaine dernière à Liège dans le cadre de VertPop, l’Université d’été du parti Ecolo. Une petite assemblée de femmes (en majorité mais avec quelques rares hommes tout de même) a vibré avec ces militantes qui réorientent par leur enthousiasme généreux le mot de guerrier. Volontaires, déterminées, courageuses … elles le sont au coeur de collectifs et de citoyennes féministes bruxelloise qui mettent en lumière leurs actions en vue de reconquérir la rue dans laquelle elles ne se sentent plus en droit ni en sécurité. Leurs moyens : l’affichage sauvage de messages revendicateurs, l’organisation de rides à vélo dans la ville pour occuper l’espace, l’ouverture de discussions sur le féminisme et bien sûr leur opposition au patriarcat. Aussi attentives aux aspects sociaux de l’émancipation des femmes qu’à la liberté dans la création culturelle, elles assurent que le féminisme est une question de survie. Inspirantes par leur joie, il se dégage de leurs groupe quelque chose de très organique, de vital, de promesse d’avenir !

Les noms des collectifs qui se sont exprimés dans ce film reflètent bien leurs terrains de jeu et de réflexions : La Fronde, Laisse les filles tranquilles, Bledarte, l’Architecture qui dérange, Collectif Mémoire Coloniale et Lutte contre les Discriminations, Déchaîné.es, EqualStreet Names.Brussels, Nom Peut-Ȇtre, Imazi Reine…

Enfin, hautement inspiré et fort d’une belle énergie, ce film se termine par le conseil avisé d’une militante : « Prenez soin de vous ! Prenez le temps de vous faire plaisir. Le militantisme est joyeux. » Et là, on en est convaincu.es !

Godelieve Ugeux