Le mouvement des Gilets jaunes a occupé une grande partie de l’actualité et des débats politiques durant l’année 2019. Cette révolte des bas revenus a sérieusement ébranlé le pouvoir. Mais, parmi les nombreux commentaires sur les Gilets, peu laissent place à la nuance et à la contradiction. Il semble important de se pencher sur les forces mais aussi sur les limites des Gilets jaunes. Pour franchir un nouveau cap dans les soulèvements à venir.
Le milieu militant reste très divisé à propos du mouvement des Gilets jaunes. Cette insurrection marque un renouveau des pratiques de lutte. Mais cette fronde colporte également des discours nationaux-populistes et interclassistes. La revue Ni patrie ni frontières propose des textes critiques sur ce mouvement. Mais, dans un souci de débat, d’autres textes semblent plus nuancés.
Surtout, le mouvement des Gilets jaunes est replacé dans le contexte mondial de la lutte des classes. Certains points de vue proviennent de pays étrangers. Les militants gauchistes ont tendance à se réfugier derrière un discours triomphaliste plutôt que de proposer des analyses et des bilans critiques des luttes sociales. La revue Ni patrie ni frontières n°62-63, propose une compilation de textes sous le titre « Gilets jaunes et boussole de classe ».
Complot des complotistes
Néanmoins, la revue démarre mal. Dans le texte « Gilets jaunes: Ce qu’une partie de la gauche ne veut pas voir », l’historien Sylvain Boulouque commet un texte complotiste. Les GJ serait le fruit d’une alliance secrète entre fascistes et blacks blocs. Il nie la spontanéité de la révolte et la capacité d’auto-organisation du prolétariat. Surtout, il méprise les dynamiques autonomes des luttes pour réduire les GJ à une banale manipulation politicienne. Même si la présence de discours nationalistes dans ce mouvement ne doit pas être masquée.
Avec « Les Gilets jaunes, une attaque culturelle massive de la bourgeoisie », les antifas des « Enragés » reprennent un discours complotiste. Ce mouvement social serait créé de toute pièce par la bourgeoisie et BFM TV. C’est typique du discours gauchiste qui pense que les prolétaires ne sont pas capables de se révolter par eux-mêmes. Dans « Pourquoi les réseaux marchands sont-ils les ennemis politiques de l’émancipation ? », ils reprennent la rhétorique postmoderne qui fustige le « privilège du mâle blanc hétéro ». Cette extrême-gauche du capital n’aime pas qu’une révolte spontanée échappe à leur contrôle et à leur folklore codifié.
Dans « Gilets jaunes, violence et anomie », le site Lignes de crètes souligne la limite de la simple opposition à Macron. Ce petit dénominateur commun ne débouche vers aucune véritable perspective politique. Néanmoins, il semble plus difficile de réduire les GJ à un simple mouvement fasciste à partir de quelques selfies de figures de l’extrême-droite. Cette insurrection est réduite à une simple irruption de violence vengeresse. « On peut aimer une émeute comme moment de basculement social, si elle porte en soi un désir d’après. Mais ici il ne semble y avoir que de la violence et de la destruction », estime Lignes de crêtes.
Dans « De Le Pen à Ruffin en passant par Chouard, le RIC ou la confusion des genres », l’incontournable comique Sylvain Boulouque attaque la revendication du RIC. Mais ce n’est pas pour remettre en cause les limites de cette réformette. C’est, au contraire, pour mettre en garde contre le péril de la démocratie directe qui menace la bonne vieille démocratie bourgeoise, avec son parlementarisme et ses corps intermédiaires. Néanmoins, il observe pertinemment les proximités entre les programmes du Rassemblement national et de la France insoumise. Même si, dans le monde réel, peu de GJ s’intéressent à ces textes confus.
Dans « Les huîtres rient jaune », André Dréan témoigne de sa participation au blocage de Rungis. Il évoque des discours protectionnistes proches du nationalisme de gauche, avec la défense des commerçants français contre la concurrence internationale. Les camions français sont bloqués quinze minutes et les camions étrangers quarante-cinq minutes.
Confusion idéologique
Yves Coleman, dans « Du “CRS = SS” de Mai 68 au “CRS avec nous” et “La police avec nous !” des Gilets jaunes : une évolution inquiétante » remarque que le discours nationaliste et citoyenniste reste colporté par la gauche traditionnelle qui remplace la lutte des classes par la défense du peuple. « Le populisme franchouillard des Gilets jaunes est (paradoxalement, mais seulement en apparence) en parfaite harmonie avec les discours altermondialistes, “indignés”, citoyennistes et écologistes populaires à gauche depuis 20 ans », doit reconnaître Yves Coleman. Mais il continue de voir les Gilets jaunes comme un mouvement d’extrême-droite. Alors que ce mouvement se compose surtout d’une population qui va découvrir les violences policières à cette occasion.
Le texte « De “La triste farce de la victoire du Non” au TCE en 2005 aux Gilets jaunes » évoque le discours nationaliste présent dans les Gilets jaunes qui provient de la gauche. En 2005, la victoire du Non au référendum sur l’Europe permet d’imposer les idées de protectionnisme et de souverainisme dans des sectes comme ATTAC, le PCF ou les groupuscules d’extrême-gauche. Ces discours sont désormais repris par l’extrême-droite. Cette idéologie insiste sur l’importance de l’État, qui doit être réformé pour le bien du « peuple ». Ses revendications restent cantonnées au cadre national. Un complotisme vise l’oligarchie, la finance ou l’Union européenne.
Yves Coleman estime que cette convergence entre extrême-gauche et extrême-droite se retrouve dans les Gilets jaunes et leurs discours. Les postures de gauche qui justifient l’antisémitisme se retrouvent également dans les propos des Gilets jaunes à travers la dénonciation de Rothschild et autres banquiers supposés juifs. Le texte « Gilets jaunes et antisémitisme : un non-sujet pour la gauche et l’extrême gauche » évoque le dénie de l’antisémitisme. Le texte « Au sujet d’une gauche antisémite » rappelle que des partis de gauche et même anarchistes ont soutenu Dieudonné pour son sketch antisémite de 2004. La dénonciation du sionnisme permet de justifier un discours antisémite. Les noms d’intellectuels juifs et du CRIF sont particulièrement mentionnés par la gauche.
Dans « Le mal de révolution. Quel est exactement le problème avec les Gilets jaunes ? », Robert de Fulminet propose son regard sur ce mouvement original. Les pratiques de lutte se rapprochent de l’action directe avec des blocages, des sabotages et des émeutes. Ensuite, le refus de représentation, de délégation et de porte-paroles se rapproche des principes libertaires. Mais Robert de Fulminet dénonce les discours nationalistes et la confusion idéologique des Gilets jaunes. L’influence de l’aliénation des réseaux sociaux est également mise en cause. Même si ce mouvement permet également de sortir de la routine du quotidien et des rapports sociaux figés.
« Le seul fait de “tenir” un rond-point témoigne du besoin de se rencontrer en dehors du travail, en dehors du Web et en dehors de toutes les formes d’être ensemble bien désignées », admet Robert de Fulminet. Mais les Gilets jaunes ne forment pas un mouvement de classe. Ils critiquent l’oligarchie, mais sans remettre en cause l’exploitation et les rapports sociaux dans le monde du travail. « Même les marxistes devraient le savoir : le mérite du prolétariat révolutionnaire, aujourd’hui anéanti, est non pas d’appartenir à sa condition d’exploité, mais de la refuser », souligne Robert de Fulminet.
Composition de classe
Une « Lettre du collectif La Mouette enragée » répond à l’accusation de confusionnisme attribuée aux Gilets jaunes. Le groupe La Mouette enragée
La restructuration de l’industrie a laminé la conscience de classe. La composition sociale des Gilets jaunes ressemble au prolétariat actuel. « C’est le voisin qui travaille sur la zone de Capécure, les collègues femmes qui bossent à l’entretien, des jeunes filles employées chez Macdo, un petit groupe d’ouvriers cégétistes de l’usine Capitaine Houat que nous connaissons bien, des jeunes sans boulot et toutes ces femmes salariées dans le secteur de l’aide à la personne. Bref, ce sont les ouvrières et les ouvriers d’aujourd’hui qui peinent à faire classe », décrit La Mouette enragée. Mais la conscience révolutionnaire se construit dans la conflictualité sociale, et non dans les théories hors-sol. Les Gilets jaunes ne connaissent pas les théories révolutionnaires. Néanmoins, il existe une importante curiosité intellectuelle dans les manifestations, comme pour le journal Jaune. « Depuis le 17 novembre, nous avons appris beaucoup de choses ensemble, et nous en avons partagé d’autres … », conclut La Mouette enragée.
Le texte « Gilets jaunes ? et après ? », publié dans la revue Échanges, évoque la dynamique propre d’un mouvement social. Les luttes sont vivantes et ne restent pas figées. Les objectifs passent du particulier au général. Henri Simon observe une composition sociale diverse, avec des chômeurs, des précaires, des salariés à bas revenus, mais aussi des artisans et commerçants. Ensuite, ce mouvement reste implanté dans les zones rurales et périurbaines plutôt que dans les centres des grandes villes.
Le conflit ne se diffuse pas dans le monde du travail. Les demandes d’augmentation de salaires sont adressées au gouvernement alors que cette revendication dépend également du rapport de force dans les entreprises. L’absence de grève, de débrayage ou même de blocage d’entreprises révèlent les limites de ce mouvement. « D’où le recours à des moyens extérieurs au monde des entreprises : le blocage des outils de la logistique et la manifestation dont le but deviendra l’assaut contre les bâtiments du pouvoir de l’État et contre les commerces », analyse Henri Simon.
Les Gilets jaunes, bien que fortement soutenus par la population, n’ont jamais formé un mouvement de masse. Malgré leur détermination, les Gilets jaunes restent peu nombreux. « Mais tout cela ne peut masquer la faiblesse de fait des “Gilets jaunes” et finalement l’incidence réduite sur le fonctionnement présent du système productif français », souligne Henri Simon. La solidarité à l’égard du mouvement n’implique pas une participation aux diverses actions.
La contestation s’épuise rapidement à travers la traditionnelle manifestation hebdomadaire, plus ou moins émeutière. Mais ce rituel ne permet pas de briser la routine du quotidien. « Une véritable insurrection ne comporte pas la limite d’un jour et le retour aux habitudes », indique Henri Simon. La machine de production capitaliste continue de tourner normalement et le mouvement ne parvient pas à s’étendre au monde du travail.
Ensuite, les manifestations évoluent vers des revendications plus politiques, et moins ancrées dans les problèmes du quotidien. Au contraire, les barrages permettent de créer des liens et des solidarités. « De toute évidence, entre ces participants d’origine sociale diverse, il s’est tissé une sorte de communauté de vie », observe Henri Simon. Les Gilets jaunes peuvent alors former un mouvement nouveau qui participe à la recomposition des luttes sociales.
Limites du mouvement
Max Vincent livre ses « Remarques critiques sur le mouvement des Gilets jaunes ». Il refuse autant le soutien aveugle que la critique distanciée. Ce mouvement semble hétérogène, traversé par des clivages et des contradictions. Cette révolte permet une expression et une relative auto-organisation des classes populaires. C’est Gérard Noiriel, un historien et non un sociologue des mouvements sociaux, qui propose l’analyse la plus éclairante. Les médias ont soutenu un mouvement considéré comme non syndical. Même si les émeutes et le blocage du bon fonctionnement de l’économie capitaliste débouchent progressivement vers une hostilité des médias. Ensuite, la présence de l’extrême droite parmi les Gilets jaunes ne doit pas être minimisée. Des figures médiatiques, comme Maxime Nicolle ou Benjamin Cauchy, professent des discours complotistes.
Les Gilets jaunes portent un discours populiste et interclassiste qui se contente d’opposer le peuple aux élites. Il peut même rejeter une analyse de classe pour tenter d’intégrer les petits patrons. Les ministres et les élus sont davantage visés que les patrons et le capitalisme. Mais les manifestations insurrectionnelles des 1er et 8 décembre 2018 restent inédites. Le cortège est remplacé par des petits groupes mobiles. Ensuite, l’objectif n’est pas de tenir une rue, mais d’attaquer le Palais présidentiel.
Les Gilets jaunes adressent leurs revendications à l’État qui doit mieux redistribuer les richesses. Mais les augmentations de salaires dépendent des luttes dans les entreprises. Si des salariés participent au mouvement, ils n’interviennent pas sur leur lieu de travail. « Ici on peut parler d’un rendez-vous manqué en décembre dernier, au moment où le pouvoir macronien était le plus affaibli : le mouvement aurait pris une toute autre dimension si ce mécontentement s’était alors étendu aux lieux de production, sous la traduction par exemple de débrayages », déplore Max Vincent. Même si de nombreux Gilets jaunes travaillent dans des petites entreprises.
Deux tendances se distinguent progressivement. La mouvance populiste se regroupe autour des figures comme Éric Drouet. Une tendance assembléiste se retrouve dans l’appel de Commercy et les tentatives de coordinations de groupes de Gilets jaunes. Elle est portée par des personnes plus politisées et proches de la gauche radicale. La gauche et l’extrême-gauche se rallient tardivement au mouvement des Gilets jaunes. Le recul relatif du gouvernement suscite un intérêt de la part de militants qui ont toujours échoué face au pouvoir. Les gauchistes deviennent alors peu critiques sur les limites de ce mouvement.
Au contraire, la revue Temps critiques livre ses analyses. Malgré un soutien voire une participation aux Gilets jaunes, la revue pointe les limites de cette révolte. Regroupés à partir des conditions de vie, les Gilets jaunes ne s’attaquent pas aux conditions de travail et aux entreprises. Cependant, cette révolte globale tente de remettre en cause la totalité capitaliste. Max Vincent souligne la contradiction entre ces deux affirmations. Les Gilets jaunes ne cessent de s’adresser à l’État, dont ils semblent espérer des actions. En revanche, le mouvement ne s’étend pas dans le monde du travail et n’attaque pas les patrons.
Analyses critiques
La revue Ni patrie ni frontières permet d’ouvrir un véritable débat autour du mouvement des Gilets jaunes. Les bulles gauchistes restent dans un entre-soi hostile ou dithyrambique face à ce mouvement social. Ce numéro comprend des textes nuancés et des analyses précieuses pour mieux comprendre ce mouvement et ses limites. En revanche, les textes qui proposent une critique dure se révèlent trop caricaturaux et déconnectés de la réalité. Des personnages comme Sylvain Boulouque ou Les Enragés suivent surtout le mouvement à travers les médias. Au contraire, le groupe La Mouette enragée participe au mouvement et peut proposer une analyse plus nuancée. Mais accoler ces textes de qualités inégales relève d’un certain relativisme postmoderne.
Cependant, il faut reconnaître que trouver des textes uniquement critiques contre les Gilets jaunes d’une grande subtilité n’ai pas chose aisée. Il est difficile de sortir du marécage de la propagande macroniste vulgaire à la Brice Couturier qui réduit les luttes sociales à un complot des « extrêmes ». Ce qui vise à nier l’autonomie et la spontanéité des révoltes sociales. Les exploités sont considérés comme trop méprisables pour ne pas s’organiser en dehors des manigances de groupuscules gauchistes. En ce qui concerne les Gilets jaunes, ce type de propos est évidemment en dehors de toute réalité.
Yves Coleman propose des critiques plus nuancées. Relier le confusionnisme idéologique des Gilets jaunes à celui de la gauche vise juste. Cette population reste peu politisée. Elle cherche l’information sur les médias alternatifs parfois d’extrême-droite, mais aussi d’extrême-gauche. L’époque des livres et des brochures qui s’inscrivent dans des courants précis du mouvement ouvrier semble révolue. La gauche radicale ne dispose d’aucune colonne vertébrale et tente de se raccrocher à des idéologies à la mode. Les dérives droitières des Gilets jaunes reflètent l’effondrement de la gauche.
Mais se focaliser sur l’idéologie d’un mouvement qui rejette les partis politiques, et donc les idéologies, ne mène nulle part. Les textes les plus pertinents se focalisent sur la composition sociale et sur les pratiques de ce mouvement. Les Gilets jaunes reflètent également l’effondrement du mouvement ouvrier. Les restructurations de l’industrie et la précarisation ont laminé les organisations et les repères du monde ouvrier. Pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur, c’est l’auto-organisation en dehors des bureaucraties et des hiérarchies. Les Gilets jaunes refusent clairement les modèles verticaux tout comme les formes de délégation politiques. Ils restent attachés à prendre leur lutte en main. Même si le surgissement de petits chefs auto-proclamés semble inévitable.
Cependant, les Gilets jaunes ne savent pas vraiment comment renverser le capitalisme. Finalement, le gouvernement semble davantage attaqué que le patronat. Le blocage des flux routiers est une bonne idée. Les émeutes urbaines perturbent les commerces. Mais ces pratiques ne suffisent pas pour créer un véritable rapport de force face aux capitalistes. De nombreux textes soulignent que les grèves et les interventions sur les sites de production manquent sérieusement à ce mouvement. Néanmoins, le monde des grandes usines a disparu. Il devient important de s’interroger sur les mutations de l’économie et la multiplication des statuts pour agir collectivement dans les lieux de production.
Si le mouvement des Gilets jaunes s’est montré bien plus puissant que les parades intersyndicales, il semble incontournable de s’interroger sur ses limites. Tirer un bilan critique de ce mouvement permet de ne pas reproduire les mêmes erreurs. Ce mouvement montre également que les pratiques de lutte, comme l’action directe et l’auto-organisation, priment sur les discours idéologiques. Les soulèvements dans le monde depuis 2019 et même en 2011 s’inscrivent dans la même dynamique. Il devient nécessaire d’inventer de nouvelles pratiques qui permettent d’attaquer la production économique pour ouvrir des perspectives de rupture avec le capitalisme.
Zones subversives
Source : Ni patrie ni frontières n°62-63, « Gilets jaunes et boussole de classe », 2020
Source : Les limites du mouvement des Gilets jaunes – Zones subversives
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Pour aller plus loin :
Radio : Charlotte Bienaimé, Du pain et des roses, quand les femmes s’engagent, podcast diffusé sur Arte Radio le 6 mars 2019
Gilets jaunes : le débat doit continuer… d’autant plus que la confusion persiste, publié sur le site de la revue Ni Patrie Ni Frontières le 29 janvier 2019
Adrien Sénécat, Derrière la percée des « gilets jaunes », des réseaux pas si « spontanés » et « apolitiques », publié dans le journal Le Monde le 17 avril 2019
Zakaria Bendali et Aldo Rubert, Les sciences sociales en gilet jaune. Deux ans d’enquêtes sur un mouvement inédit, publié dans la revue Politix n° 132 en 2020
Rubrique Gilets Jaunes Novembre… sur le site de La Mouette enragée