Nos cerveaux font de la résistance

Publié le par Alain Adriaens

Conférence de Sébastien Bohler

Dans une conférence qu’il a donnée à l’UCL, le spécialiste en neurobiologie qu’est Sébastien Bohler[1] a exposé les raisons pour lesquelles beaucoup d’entre nous, bien que conscients des périls causés par le dérèglement climatique, ne passent pas aux actes qui seraient cohérents avec leurs connaissances. Son exposé était titré Rééduquer son cerveau pour sauver la planète.

Homo sapiens est aujourd’hui à même de s’autodétruire
La majorité des contemporains des pays développés savent qu’il y a un dérèglement climatique et qu’ils devraient changer leurs modes de vie pour éviter d’augmenter encore les causes du dérèglement climatique. Le constat est accablant : nos contemporains, dans leur grande majorité, sanctifient le développement économique et technologique et poursuivent malgré les alertes. Il en ressort qu’homo sapiens est une espèce qui détruit sans s’en soucier beaucoup les formes du vivant et est aujourd’hui à même de s’autodétruire.

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Alain Adriaens

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[1] Sébastien Bohler est ingénieur et est titulaire d’un diplôme en pharmacologie moléculaire et cellulaire et d’une thèse de neurobiologie moléculaire. Il a des activités variées ; journaliste, conférencier et auteur le plusieurs livres dont Le bug humain qui a reçu de nombreuses récompenses.
[2] Vient de paraître un documentaire qui aborde un peu le même sujet, imaginé par Olivier De Schutter et promu par Adélaïde Charlier et titré Mon cerveau fait l’autruche. https://maisondd.be/events/projection-climat-mon-cerveau-fait-lautruche/ . Ce documentaire de 53 minutes réalisé sur une idée originale d’Olivier De Schutter et Nicolas Sayde pose la question : « Pourquoi, en dépit de l’imminence de la catastrophe climatique, ne parvenons-nous pas à changer nos modes de vie ? Y a-t-il une explication scientifique à cette inertie ? Réponse dans cette riche enquête qui révèle les surprenants réflexes du cerveau humain. Avec humour et pédagogie, le film décrypte les mécanismes psychiques qui nous empêchent de regarder la situation telle qu’elle est ».