Narco-capitalisme (4/6) : territoires en overdose

Narco-capitalisme –  4/6

Les drogues, c’est une offre mais aussi une demande. En bout de chaîne, les territoires de consommation subissent de nombreux impacts sociaux, comme la violence aux points de deal, mais aussi les impacts sanitaires et sociaux liés à l’usage de stupéfiants. (Renaud Duterme)

Contrairement à l’image du junkie en marge de la société présente dans l’imaginaire médiatique, la consommation de drogue relève surtout de logiques collectives et géographiques. L’addiction elle-même se forme par la rencontre entre trois éléments: une substance (ou un comportement), une personne et un environnement social[1]. En résumé, «il est impossible de comprendre la consommation de drogue sans comprendre l’environnement dans lequel vivent ses consommateurs, et comment ils se sentent dans cet environnement depuis qu’ils s’y trouvent»[2].

De ce fait, plusieurs territoires semblent davantage propices à une toxicomanie de masse, preuve s’il en est du caractère sociologique de ce phénomène, ce qui n’exclut évidemment pas des facteurs psychologiques, voire génétiques, qui jouent un grand rôle dans les phénomènes d’addiction.