Les combattant.tes en Amérique latine: la lutte périlleuse pour le droit à l’avortement

Au Salvador, au Honduras et au Suriname, l’avortement est strictement interdit. L’Uruguay ou la Colombie autorisent l’avortement selon certaines conditions gestationnelles. En revanche, au Chili ou au Venezuela, les conditions sont restrictives, l’avortement étant seulement permis en cas de danger pour la mère. En Bolivie et en Équateur, l’IVG est autorisée pour des raisons de santé. L’instabilité du droit à l’avortement en Amérique latine tend à empêcher certaines femmes à y recourir.

 

Entre efforts d’ouverture et conservatisme rétrograde

Le gouvernement de Milei en Argentine, cherche à effacer la victoire de 2020 en proposant de pénaliser l’IVG
Les conditions d’accès obligent les femmes à s’exposer publiquement, devant parfois avouer des cas de viols pour «justifier» leur demande. Certaines préfèrent rester silencieuses pour éviter l’humiliation ou y recourent secrètement, s’exposant aux dangers de l’avortement clandestin.

Alors que le Brésil n’autorise l’IVG qu’en cas de danger pour la mère, des procédures pour dépénaliser l’avortement avaient été entreprises. Or, comme les négociations traînent et sont toujours en suspens, les femmes continuent d’y avoir recours. En 2023, 19 d’entre elles sont mortes suites à avoir recouru à un avortement clandestin.

Certains pays font un bond en arrière. Le gouvernement de Milei en Argentine, cherche à effacer la victoire de 2020 en proposant de pénaliser l’IVG : trois ans pour la femme qui y recourt et quatre ans pour la personne professionnelle qui l’effectue. À Puerto Rico, alors que depuis 1973 l’avortement est légal, des députés de l’Assemblée législative se sont mobilisés en 2023 pour condamner les centres qui permettaient aux femmes d’y recourir.