Le mois de JUILLET de Reporterre

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 ARTICLE 1 

« Ils nous volent notre eau » : en Jordanie, la colère monte contre Israël

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En Jordanie, des dizaines de milliers de personnes manifestent contre la guerre qu’Israël mène à Gaza et l’accusent de voler l’eau du Jourdain. Le fleuve sacré est devenu un ruisseau pollué, dans un pays qui se désertifie.

Amman (Jordanie), reportage

« Israël et l’Amérique sont les vrais terroristes »« Nous choisissons la résistance »« Cessez le génocide », proclament les panneaux tenus par les dizaines de milliers de manifestants en colère, chaque vendredi depuis l’offensive israélienne à Gaza, qui a fait au moins 18 000 morts côté palestinien.

Ce sont les plus grands cortèges depuis le Printemps arabe de 2011 et un véritable séisme politique pour la Jordanie, réputée être le pays le plus calme et le plus stable de tout le Moyen-Orient. L’une des sources de leur mécontentement : l’eau.

« Nous ne voulons pas l’eau d’Israël, nous ne voulons pas vivre dans la dépendance et l’humiliation », affirme Amani Younes, une Jordano-Palestinienne de 38 ans, qui manifeste avec sa fille. « Israël peut décider de nous couper l’eau comme à Gaza du jour au lendemain, et nous envoie parfois de l’eau contaminée qui nous fait tomber malade. Ne plus dépendre d’eux, c’est une question de survie », dit-elle avec colère.

 

 ARTICLE 2 

Royaume-Uni : Keir Starmer, l’ex-écolo devenu Premier ministre

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Suite à la victoire historique des travaillistes lors des élections législatives, le chef du parti devient le nouveau locataire du 10, Downing Street. Avant d’être un centriste de gauche, il était un écolo.

Londres (Royaume-Uni), correspondance

Il est 5 heures du matin et le soleil se lève à Londres, vendredi 5 juillet. Devant ses militants gonflés à bloc malgré leurs cernes, Keir Starmer, 61 ans, savoure. Quelques minutes plus tôt, le Premier ministre sortant Rishi Sunak concédait sa lourde défaite lors des élections législatives. « Le changement commence maintenant ! » s’extasie celui qui, dans quelques heures, sera officiellement nommé Premier ministre par le roi Charles III« Et je dois être honnête, cela fait du bien. »

Peu populaire chez les Britanniques, jugé lisse, peu charismatique mais travailleur, cet ancien avocat pescétarien (régime dans lequel la seule source de viande est le poisson) doit cette victoire écrasante du parti davantage à un vote de rejet contre les conservateurs qu’à un vote d’adhésion. Keir Starmer en est bien conscient : avec prudence, sans prendre le moindre risque, il a fait campagne sur le bilan « catastrophique » des quatorze années de pouvoir conservateur.

Pour des millions de Britanniques, Sir Keir Starmer est une énigme. Proche des milieux trotskystes pendant sa jeunesse, il porte aujourd’hui un projet social-démocrate après s’être séparé de l’aile la plus à gauche du parti — y compris de son ancien chef Jeremy Corbyn. Militant antimonarchiste par le passé, il fut anobli par la reine en 2014 alors qu’il était procureur général, d’où son titre « Sir », qu’il met peu en avant.