Les attaques systématiques contre la liberté de la presse et le droit à l’information par le biais de diverses mesures et actions, y compris la répression policière directe des journalistes et des reporters, sont caractéristiques de l’actuel gouvernement national.
Depuis le début de son mandat, le Président Javier Milei a manifesté son hostilité à la presse et au travail journalistique, dans le cadre d’un redressement brutal des comptes publics. Dans ce contexte, les entreprises de presse cherchent à aggraver la précarité et la remise en cause des droits acquis par les travailleurs de la presse.
L’organisation syndicale et la lutte sont les seuls moyens d’empêcher la destruction de la profession et du droit à l’information, avertissent les syndicats du secteur.
Dès l’entrée en fonction de Milei, le mépris du nouveau président à l’égard du journalisme et de ses travailleurs est apparu clairement. Comme l’a expliqué la Fédération des employés de la presse (Fatpren) dans une déclaration récente, parallèlement à la « tronçonneuse et au mixeur » que le chef de l’État a mis en œuvre en général, une attaque systématique contre la liberté de la presse et le droit à l’information a été menée par le biais de diverses mesures et actions. Il s’agit notamment de la répression policière directe des journalistes et des reporters lors des manifestations et des protestations sociales dans les rues.
Dans ce contexte, avec des interventions illégales du gouvernement qui profite de sa position dominante sur les médias publics, les sociétés de médias ont cherché à approfondir leur politique de précarisation de leur profession, en invoquant l’impact sur leurs revenus de la suspension du budget du gouvernement. Ainsi, sur l’ensemble du territoire, une situation profondément complexe peut être observée dans le secteur des médias privés.
Les employés du Diario Popular ont fait grève pendant 48 heures les 15 et 16 avril parce que l’entreprise leur doit deux mois de salaire et les charges sociales. À Página 12, la société refuse de payer l’augmentation de salaire convenue.
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Le journal El Libertador de Corrientes a l’intention de lancer une procédure de crise pour licencier des employés. La situation est similaire à El Tribuno dans la province de Salta. Dans les deux cas, le Fatpren et les syndicats locaux se sont opposés à ces manœuvres en défendant l’emploi.
À San Juan, au Diario de Cuyo, des licenciements ont également eu lieu, dans une tentative d’intimidation contre l’Association des employés de la presse et de la communication de la province. Dans ce journal historique de la province de Cuyo, les employés se plaignent de retards récurrents dans le paiement des salaires et de conditions sanitaires et de sécurité déplorables dans l’établissement.
Par ailleurs, les travailleurs de la presse de Cordoba regroupés au sein du Comité de la presse (Cispren) ont dénoncé les pratiques déloyales de la chambre patronale provinciale dans le cadre de l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations. La situation des médias publics dans les provinces est également en danger, comme l’a dénoncé le Service de Radio et Télévision (SRT) de Córdoba.
D’une manière générale, les sociétés de médias visent depuis longtemps un modèle de salaires de pauvreté et de travailleurs précaires, sans tenir compte du droit à l’information des citoyens. Ainsi, la multiplication des fake news et des discours de haine sur les plateformes numériques tant vantées par le Président a été favorisée.
En ce sens, la tentative de destruction de la profession trouve ses limites avec la reconstruction syndicale au niveau national. La Fatpren affirme que le renforcement de l’organisation syndicale de base dans tous les districts est le seul moyen possible de lutter pour une revalorisation salariale et de meilleures conditions de travail.
Bien entendu, il s’agit d’une lutte profondément inégale où le gouvernement national se bat ouvertement pour l’attaque des droits des travailleurs. C’est pourquoi la fédération a participé activement au plan de lutte promu par la CGT avec le reste du mouvement ouvrier contre ce modèle de « pauvreté planifiée ».
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