La régularisation de sans-papiers contribue-t-elle au « désordre migratoire » ?

Retour sur les politiques antiimmigration – 4/10

Depuis sa prise de poste, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, multiplie les déclarations au sujet de l’immigration. Il a notamment annoncé vouloir lutter contre le « désordre migratoire » en réduisant le nombre de régularisations de sans-papiers. Cette approche est-elle pertinente ?

Lundi 23 septembre 2024, Bruno Retailleau, fraîchement nommé ministre de l’intérieur, annonce vouloir mettre fin à ce qu’il considère comme un « désordre migratoire ». Quelques jours plus tard, il réunit 102 préfets avec un objectif très clair : expulser plus et régulariser moins.

Pour réaliser cet objectif, le ministre a annoncé la parution de deux circulaires. La première est une directive de pilotage renforçant les mesures à l’encontre d’étrangers menaçant l’ordre public (notamment leur maintien en centre de rétention). La deuxième doit remplacer la circulaire Valls de 2012, jugée trop favorable car permettant l’octroi de 30 000 titres de séjour par an en moyenne.