Cette plateforme qui permet à des lanceurs d’alerte de déposer des documents tout en garantissant leur anonymat, a, dès sa création, permis de révéler des corruptions, des pollutions, des malversations, des crimes que des gouvernements ou des dirigeants d’entreprises voulaient garder secrets. (1)
Ces révélations, ainsi que celles concernant le traitement des détenus à Guantánamo (2011) et la publication des câbles de la diplomatie états-unienne (2010), ont provoqué la colère des dirigeants des États-Unis qui depuis, ont poursuivi Julian Assange sans relâche.
Pour la Fédération internationale des journalistes, les accusations des États-Unis à l’encontre de Julian Assange visent le travail d’un journaliste ayant révélé des faits avérés dans l’intérêt du public.
Pour les dirigeants états-uniens, par contre, Julian Assange n’aurait pas effectué un travail de journaliste, mais se serait rendu coupable d’espionnage et pourrait, de ce fait, être condamné à 175 années de prison, voire à la peine capitale.
Arrêter Assange fut considéré comme trop risqué par l’administration Obama, parce que cela aurait impliqué de devoir poursuivre également des journaux tels que The New York Times, qui avaient publié les mêmes infos. L’administration Trump n’a pas hésité à demander son extradition et à l’inculper. Celle de Biden poursuit dans cette voie, malgré de belles paroles sur la liberté de la presse.
Le 26 mars dernier la Haute Cour de Londres a donné trois semaines aux États-Unis pour apporter des garanties sur la procédure judiciaire à laquelle serait soumis Julian Assange s’il devait être extradé.
En même temps que de nombreux autres soutiens de Julian Assange, nous voulons, aujourd’hui 11 avril 2024, souligner une fois de plus que l’arrestation de Julian Assange, la demande d’extradition et les charges à son encontre sont une menace réelle non seulement contre la liberté de la presse, mais aussi contre la démocratie dont elle constitue un des piliers.
Comité Free.Assange.Belgium
Fédération Internationale des journalistes
(1) Par exemple :
– Minton report
En septembre 2009, Wikileaks a publié un rapport sur un trafic de déchets toxiques vers l’Afrique.
– Banque Julius Baer en 2008 – Paradis fiscaux
https://wikileaks.org//wiki/Bank_Julius_Baer