La gauche a-t-elle un avenir au Royaume Uni ?

Lors de la convention annuelle du Labour fin septembre, la nouvelle ministre de l’Intérieur, Shabana Mahmood, a dévoilé une série de conditions inédites pour accéder à la nationalité britannique.

Selon sa proposition, la durée de résidence requise serait doublée, passant de cinq à dix années consécutives sur le sol britannique. Durant cette période, aucun recours aux prestations sociales ne serait toléré — à moins d’avoir versé à l’État plus qu’il n’a contribué. Les candidats devraient également n’avoir commis aucun délit, même mineur (les infractions routières seront-elles comptées ? Rien n’est encore précisé), gagner plus que le salaire médian, et surtout justifier d’un engagement bénévole au sein d’associations locales. Autrement dit, si vous travaillez à temps partiel pour élever vos enfants et manquez de temps pour le volontariat, oubliez votre rêve de devenir britannique.

Comme l’avait déjà résumé l’ancienne Première ministre conservatrice Theresa May en 2012, il s’agit bien de créer « un environnement hostile ».

À l’instar de Priti Patel ou Suela Braverman, les ministres de l’intérieur des gouvernements précédents, Mahmood est fille d’immigrés. Pour défendre sa réforme, elle a convoqué son histoire familiale, citant ses parents comme modèle d’intégration. Le message implicite ? Soyez comme eux, ou renoncez à devenir l’un de nous.


By Vonric

Journaliste local sur Londres et plein d'autres choses ;-)