Doel 1: Gouvernement et Electrabel coupables de non-assistance à citoyens en danger

Ce 23 avril, le réacteur D1 (Doel 1) a été mis a été mis en situation d’arrêt prolongé en raison d’une fuite dans le circuit d’eau de refroidissement primaire, au moins jusqu’au premier octobre selon Electrabel. Ce réacteur de 433 MW de puissance électrique a été mis en service en février 1975, il y a 43 ans. Il est vétuste, et dès lors, très dangereux à exploiter. Ces incidents répétés sont-il les prémisses annonciatrices d’un accident majeur type Tchernobyl ou Fukushima?

Ce réacteur belge, de même que les deux autres du même âge (D2 et T1) font de fait partie du groupe des meilleurs candidats au monde pour un accident au plus haut niveau de l’échelle INES, le niveau 7, soit un accident majeur. Bien entendu, ce groupe comprend aussi les 2 réacteurs T2 et D3 un peu moins vétustes mais qui ont « l’avantage » de présenter des milliers de fissures dans leurs cuves, ce qui, au final, fait de la Belgique un pays à la pointe du classement des régions du monde les plus menacées de disparition par le feu nucléaire.

« C’est la première fois que cela se produit avec ce type de conduite… En soi, il n’y a donc aucun impact sur la sécurité » a déclaré la communicante d’Electrabel-Engie. Nous voilà rassurés. Mais au fait, les accidents nucléaires de Maïak-Kychtym (1957), Three Mile Island (1979), Tchernobyl (1986) et Fukushima (2011) n’étaient-ils pas tous une « première fois », chacun dans leur genre particulier ?

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Bouli Lanners
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