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Le monde doit changer
Il faut changer le système, maintenant, en s’attaquant aux racines.
On ne peut pas obéir à l’impératif de la croissance économique qui veut imposer aux habitants de la terre de sortir rapidement du confinement et entrer dans la deuxième phase de la « gestion de la pandémie », « vivre avec le virus » , à savoir assumer le risque de santé et de mort – c’est le cas avec certaines précautions – pour se remettre toutes et tous au travail pour faire repartir la machine économique de la production et de la consommation d’avant, sans changer aucun principe fondateur et mécanisme clé du système en faillite .
Nous ne pensons pas qu’il soit sage et juste de revenir au travail esclavage, qui humilie et exclut, dans le but de redevenir un acheteur/consommateur irresponsable, passif, massifié; pour gagner de l’argent déshumanisant qui réduit tout, y compris, les êtres humains compris, à l’état d’une ressource à rentabiliser.
1ère proposition pour l’action : agir contre l’inégalité et l’exclusion qui engendrent la faim et la soif :
Pour une nouvelle régulation du travail et de l’économie,
DÉCLARONS ILLÉGALE LA PAUVRETÉ, PRODUIT DU TRAVAIL ASSERVI AUX IMPÉRATIFS DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE INÉGALE ET PRÉDATRICE DE LA VIE AU SERVICE DE LA SURVIE ET DES INTÉRÊTS DES PUISSANTS.
Nous proposons de refuser de se retrouver au travail emprisonnés dans “les chaînes de la valeur” de nos usines, nos fermes, nos bureaux, nos écoles, nos universités, nos hôpitaux, nos sports… Il ne faut pas retrouver les lieux de prédation et de vol de la vie d’antan, fonctionnant au nom du PIB (fût-il vert, bleu, circulaire, digital…) et du ROI (Return on Investment).
Il faut des nouvelles règles du travail à définir comme condition au « retour au travail ». Parmi elles, la priorité doit être donnée aux activités économiques centrées sur la sauvegarde et la promotion des biens et des services communs, publics, d’intérêt fondamental pour la vie, en commençant par un important programme mondial de l’eau et des services communs hydriques en tant que moteur de mutations économiques et sociales à vaste échelle au niveau de la santé, de l’agriculture/alimentation, du logement, du renouveau urbain, de l’économie de l’environnement, des sols, des transports publics, des autres biens communs naturels et culturels.
Les protocoles de retour au travail ne doivent pas se limiter aux mesures de précaution sanitaire. Il faut libérer le travail des activités polluantes, dangereuses et nuisibles à la santé et à la sécurité des citoyens et à l’environnement, telles que certaines productions chimiques, activités minières; production d’armes… Le flux irrationnel de produits par le biais du commerce international doit être réduit. Il y a une pression croissante en faveur de la re
territorialisation des productions communautaires et d’autogestion. Simplicité et sobriété dans l’acte de consommer gagnent en visibilité. La globalisation de ces dernières décennies doit être abandonnée. L’économie mondiale des prochaines décennies n’a pas besoin de l’armée de compétences et de métiers consacrés aujourd’hui à faire fonctionner et prospérer la finance spéculative, l’évasion fiscale, les paradis fiscaux. Un bon nombre de fonctions des banques et des assurances devront disparaître.
Le travail doit faire finalement le saut vers l’égalité des droits et la dignité.
2ème proposition pour l’action : agir en faveur de la science et de la technologie au service de la vie de tous les habitants de la communauté globale de vie de la terre :
CAMPAGNE MONDIALE EN FAVEUR DE LA CONCEPTION, FABRICATION ET UTILISATION D’UN VACCIN ANTI-COVID-19 MONDIAL, COMMUN, PUBLIC, GRATUIT
La manipulation d’organismes vivants à des fins privées et de commercialisation à but lucratif est immorale et inacceptable. Il est temps de faire le saut vers une société (et une économie) capable de valoriser et promouvoir la connaissance (la science) et son application (la technologie) en tant que bien et service commun, res publica, sous la responsabilité primaire des communautés humaines.
Le vaccin doit être un médicament résultat de la coopération et de la solidarité entre les scientifiques et les peuples du monde et non pas de la compétitivité guerrière entre les universités et les entreprises poussées par des objectifs de gains ; un vaccin pour la santé et le bien-être de tous les habitants de la Terre et non pas des consommateurs avec pouvoir d’achat élevé ; un vaccin efficace qui ne présente pas d’effets indésirables graves.
Une action commune, partagée et réellement orientée vers la santé et la sécurité des citoyens comme celle qui serait constituée par la mise en commun de la science et de la technologie médicales mondiales via un vaccin mondial public gratuit anti Covid-19, montrerait que les puissants du monde actuel ont enfin entendu et compris le cri mondial qui vient des habitants de la terre en ces temps dramatiques.
L’humanité n’a pas besoin d’une guerre des vaccins. Il n’y a aucune raison valable pour que le(s) futur(s) vaccin(s) soit(soient) la propriété privée de sociétés pharmaceutiques pendant au moins 17 à 20 ans. Comme chacun sait, elles agissent clairement dans l’intérêt des propriétaires de leur capital en produisant et en commercialisant (grâce à des subventions publiques et des réglementations publiques) des médicaments destinés avant tout à soigner les malades qui peuvent payer le prix fixé par les entreprises elles-mêmes. L’argent continue à asservir la santé. Il n’est pas vrai que la science et l’économie sont au service des gens. Il y a d’autres récipiendaires-maîtres avant le peuple.
Pour ces raisons, l’association Agora des Habitants de la Terre active dans différents pays du monde (de l’Argentine à la Belgique, du Chili à la France, du Brésil au Cameroun, du Québec à l’Italie, du Portugal, de l’Allemagne, de l’Inde…) propose le lancement d’une campagne transnationale dont l’objectif est l’adoption d’un brevet public commun pour le vaccin contre le Covid-19.
« La science (et l’économie) pour la santé des habitants de la Terre ».
Pour un vaccin contre le Covid-19 commun, public et gratuit .
Pour une alliance transnationale citoyenne, nous proposons que la campagne soit conçue, planifiée et pilotée par un réseau mondial d’associations, de mouvements et d’institutions de la société civile. Le réseau est à mettre en place dans le courant de mai pour que le lancement puisse être effectué en juin 2020.
L’objectif indirect de la campagne est éviter que le (s) vaccin(s) contre le Covid-19 soit (soient) un acte de plus d’expropriation économique, sociale et politique par de puissants pouvoirs privés avec le soutien des autorités publiques nationales et internationales.
La science doit cesser d’être un instrument utilisé avant tout au service de la guerre, du pouvoir et de l’inégalité. La connaissance est une res publica grâce à laquelle se construisent des communautés humaines justes, responsables, « riches », joyeuses, libres, pacifiques et fraternelles.
Ce Manifeste est une invitation à toutes les personnes et associations qui partagent les objectifs ci-dessus à soutenir et participer à la campagne “Un vaccin mondial anti Covid-19 commun, public, gratuit”.
MERCI, en solidarité
1er mai 2020 - Agorà degli Abitanti della Terra- Pressenza
Agora des Habitants de la Terre Agorà degli Abitanti della Terra est une vaste initiative qui vise à reconnaître l’Humanité comme un acteur majeur dans la régulation politique, sociale et économique au niveau mondial. –secretariat.audace@gmail.com
Premiers signataires : Alain Adriaens (Belgique), Jean Paul Amadou Zigaou (Cameroun), Marcos P. Arruda (Brésil), Guido Barbera (Italie), Marcelo Barros (Brésil), Fabián Bicciré (Argentine), Alberto Botto (Argentine), Jacques Brodeur (Québec), Bernard Cassen (France), Roberto Colombo (Italie), Alejandro Huala Canuman (Chili), Francesco Comina (Italie), Alain Dangoisse (Belgique), Ina Darmstaedter (Allemagne), Armando Di Nardi (Brésil), Amadou Emanuel (Cameroun), Anibal Faccendini (Argentine), Jorge Fandermole (Argentine), Alfio Foti e Emanuele Villa (Italie), Pierre Galand (Belgique), Philippe Giroul (Québec), Fatoumata Kane Ki-Zerbo (Sénégal – Burkina Faso), Felicien Illunga (RD Congo), Luis Infanti de la Mora (Chili), Miguel Lacabana (UK- Argentine), Mady Ledant (Belgique), Jorge Llonc (Argentine) ,Gustavo Marini (Argentine), Eliane Mandine (France), Monastero del Bene Comune (Luca Cecchi, Paola Libanti, Silvano Nicoletto) (Italie), Maria Palatine (Allemagne) Alfonso Pecoraro Scanio (Italie), Riccardo Petrella (Italie), Jean-Yves Proulx (Québec), Roberto Savio (Italie), Roberto Musacchio (Italie), Anne Rondelet (Belgique), Bernard Tirtiaux (Belgique), Pietro Pizzuti (Belgique), Domenico Rizzuti (Italie), María Eugenia Schmuck (Argentine), Université du Bien Commun (Cristina Bertelli, Claire Dehove, Corinne Ducrey, Jean-Pascal Derumier, Annie Flexer, Gilles Yovan) (France), Luiz Carlos Vena (Brésil), Philippe Veniel (France), José Vermandere (Belgique), Alejandro Vila (Argentine)