« Les honnêtes gens ne disent rien, car ils ne voient rien. Et s’ils ne voient rien, en fin de compte, ce n’est pas faute d’avoir des yeux, mais, précisément, faute d’imagination1 »,
Simon Leys
Maintenant que cette épidémie de coronavirus a pris ses quartiers dans nos existences – et pour combien de temps encore ? –, je constate qu’il y a globalement deux façons de réagir dans la population. La première est de s’en tenir strictement à l’aspect sanitaire, qui en se contentant paresseusement d’écouter la parole experte dans les médias (Emmanuel André, Yves Van Laethem, Yves Coppieters, Michel Goldman, Marc Van Ranst en Belgique, Jean-François Delfraissy et Gilles Pialoux en France, etc.), qui en prenant la peine de se documenter, la plupart du temps sur la Toile, pour comprendre les enjeux en matière de santé, que ce soit les traitements (comme la chloroquine), le vaccin, ainsi que l’utilité présumée du masque, des gestes-barrières et du confinement. « Il ne faut pas croire tout ce que tu lis sur Internet ! », m’a-t-on déjà lancé dans mon entourage, avec l’évidence du bon sens (pourtant, je n’ai jamais prétendu que je « croyais » tout ce que je voyais sur Internet, loin de là !). À y regarder de plus près, cette évidence est fausse. Car remarquons que le web est une source potentiellement plus fiable que les médias traditionnels (surtout audiovisuels) qui servent la soupe à la caste médico-politique depuis des mois. Autrement dit, on peut s’abrutir sur la Toile, puisque tout s’y trouve, du meilleur au pire ; mais on s’abrutira à coup sûr en regardant les journaux télévisés, avec leur décompte quotidien des morts qui n’aurait d’autre but que d’entretenir un climat anxiogène propre à anéantir toute pensée rationnelle et cohérente.
Une seconde façon de réagir, bien plus essentielle pour tenter de sauver ce qui reste de l’État de droit et de la démocratie, est d’observer et de se focaliser sur l’exploitation (bio)politique des événements. Reprenons ici cette vieille scie proverbiale chinoise : « Quand le sage montre la lune… ». Et là, nous voyons que les craintes exprimées depuis un certain temps par plusieurs philosophes, penseurs2 et militants sont en train de devenir réalité.