Corona carnets – Jour 20 – La prime

POUR participe à l’élaboration collective d’un monde meilleur

La crise sanitaire que nous devons tous affronter par la grâce du coronavirus nous pousse à réfléchir à quelle devra être, demain, l’organisation de nos sociétés pour ne pas poursuivre comme des moutons l’actuelle logique suicidaire. Dans cette perspective, POUR souhaite publier textes et vidéos qui illustrent quelles seront les leçons que nous devrons retenir collectivement pour que « le jour d’après » ne ressemble pas aux « jours d’avant ». Ce jour, 20ème épisode des Corona carnets, ces billets que Paul Hermant, actif dans le collectif des Actrices et acteurs des temps présents1, nous propose chaque jour

A.A.

Jour 20 – La prime

Les aides destinées aux secteurs comme aux personnes s’intensifient. Ce matin encore, on parle d’accorder une prime de 1.450€ à tout ce que la santé compte d’actrices et d’acteurs dans le milieu hospitalier, voire au secteur médical dans son ensemble. Ces aides, en même temps que les reports, les facilités et autres délais accordés dans un grand nombre de métiers et d’emplois, que disent-elles exactement de l’état du gouvernement ? Sans doute qu’il pressent que la pression sera forte et qu’il convient dès lors que la bonde soit déjà un peu lâchée. La réponse politique par la préservation minimale du pouvoir d’achat, on ne sait pas s’il s’agit d’une fuite en avant ou bien à Varennes, mais quelque chose se passe là qui donne des perspectives inédites, quelque chose sur quoi les mouvements sociaux, aujourd’hui pour la plupart virtualisés et confinés, devraient pouvoir s’appuyer. Avec cette prime, le gouvernement montre qu’il continue à ne pas comprendre le monde dans lequel il est appelé à vivre. Non pas qu’une telle mesure sera mal reçue par ses destinataires, je ne le pense pas une seconde.