La guerre en Ukraine a un impact important sur l’approvisionnement du gaz naturel et sur son prix. Comme les pays européens souhaitent ne plus se fournir en gaz – et en pétrole – auprès de la Russie, des problèmes encore plus graves risquent de se produire à l’avenir. Les gouvernements demandent donc aux citoyens de réduire leur consommation. Or, les producteurs de gaz et de pétroles gaspillent des quantités phénoménales de gaz suite à deux pratiques : le torchage[1] et les mises à l’évent.
Comment l’industrie gaspille des milliards de m³ de gaz naturel
Les producteurs de pétrole préfèrent brûler le gaz plutôt que le récupérer
Le torchage est la destruction contrôlée et volontaire d’un gaz combustible dans une torchère cette flamme que l’on observe au-dessus de quantité des puits de pétrole. Cette opération brûle le gaz sans utiliser son énergie. Le torchage du gaz naturel, et d’autres gaz combustibles, existe à différentes étapes de la chaîne pétrolière. Le « torchage en amont » est associé à l’extraction du pétrole. En effet, du gaz y est libéré, car la diminution de la pression lorsque le pétrole arrive à l’air libre libère le gaz naturel (CH4) qui était en solution dans les nappes souterraines de pétrole. La quantité de gaz libéré varie fortement d’un gisement à un autre. Plutôt qu’essayer de récupérer ce gaz (on verra que c’est possible), les producteurs de pétrole préfèrent brûler ce gaz dans des torchères. Le torchage « en aval » concerne du gaz détruit dans les raffineries de pétrole et les terminaux de gaz liquéfié. Toutefois, le torchage « en aval » ne représente que 9,4% de la totalité des gaz détruits, le secteur amont étant très prépondérant.