Combustibles fossiles : 77 dirigeants mondiaux et lauréats du prix Nobel tirent la sonnette d’alarme

En réponse à cette omission flagrante, un groupe distingué de 77 anciens dirigeants mondiaux et lauréats du prix Nobel a envoyé une lettre énergique aux gouvernements. 77 anciens dirigeants mondiaux et lauréats du prix Nobel ont envoyé une lettre percutante aux gouvernements, quelques semaines avant leur réunion au siège des Nations unies à New York. à quelques semaines de leur réunion au siège des Nations unies à New York, dans laquelle ils se déclarent “gravement préoccupés par le fait que le projet de Pacte pour l’avenir ne mentionne même pas les combustibles fossiles, l’une des plus grandes menaces qui pèsent sur le monde aujourd’hui“.

Parmi les signataires de la lettre figurent Muhammad Yunus, conseiller principal du Bangladesh, Mary Robinson, ancienne présidente de l’Irlande, Sa Sainteté le 14e dalaï-lama et Stefan Löfven, ancien premier ministre de la Suède. Ensemble, ils ont clairement indiqué que “si le Sommet du futur ne s’attaque pas à la menace des combustibles fossiles, il ne méritera pas son nom, risquant de compromettre une occasion unique de restaurer la confiance dans le pouvoir de la coopération internationale“.

Stefan Löfven, ancien premier ministre suédois et président des socialistes européens, a déclaré: “L’omission des combustibles fossiles dans le projet de Pacte pour l’avenir est un nouvel échec cuisant face à l’une des plus grandes menaces qui pèsent sur notre planète et sur l’humanité. Les dirigeants mondiaux devraient être sans équivoque lorsqu’il s’agit d’agir de manière décisive et collective pour prévenir de nouveaux impacts sur le climat, et au lieu de cela, ils décident de pratiquer la politique de l’autruche. Seule une coopération internationale inébranlable en vue d’éliminer progressivement les combustibles fossiles nous permettra de préserver notre avenir commun”.

Le pétrole, le gaz et le charbon sont les principales causes de la crise climatique et ont des effets sanitaires, sociaux et environnementaux désastreux que les signataires qualifient de “carnage“. Leur lettre souligne le risque que l’expansion des combustibles fossiles compromette les progrès accomplis dans la réalisation des 17 objectifs de développement durable.

Alors que le sommet a recueilli un large soutien et réunira des gouvernements, des agences des Nations unies, des organisations de la société civile et des universitaires afin de tracer une voie collective vers un avenir résilient et équitable, les signataires avertissent que les efforts visant à renforcer la coopération internationale doivent également répondre à la menace de l’exploration du charbon, du pétrole et du gaz – en citant les nations qui cherchent à négocier un traité de non-prolifération des combustibles fossiles comme exemple du leadership nécessaire au cours de cette décennie critique.

Jody Williams, prix Nobel de la paix 1997, a déclaré:

“Notre lettre souligne une vérité essentielle : sans un avenir sans combustibles fossiles, il n’y aura pas d’avenir sur cette planète. Le consensus est mondial et sans équivoque : notre survie dépend d’une élimination progressive et équitable des combustibles fossiles. L’omission de cette question cruciale dans le Pacte pour l’avenir révèle une dangereuse complaisance qui continue de compromettre nos chances d’avoir une planète vivable. Les gouvernements doivent entendre notre appel à l’action et veiller à ce que leurs engagements mondiaux répondent à la réalité de l’urgence climatique : si l’on ne s’attaque pas aux combustibles fossiles, il n’y a pas d’avenir à sauvegarder”.

Sir Richard J. Roberts, prix Nobel de physiologie ou de médecine 1993, a ajouté:

 ” Le fait de ne pas mentionner les combustibles fossiles dans le pacte pour l’avenir constituera un nouvel échec de la stratégie climatique des gouvernants et de leur responsabilité morale à l’égard de la préservation de l’humanité. Les dirigeants du monde doivent mettre en place une véritable coopération internationale et un soutien financier pour éliminer progressivement le pétrole, le gaz et le charbon. Un groupe de 13 pays pionniers défend l’idée d’un traité de non-prolifération des combustibles fossiles qui donnerait la priorité au bien-être des populations et de la planète plutôt qu’aux profits à court terme tirés des combustibles fossiles. En nous engageant dans une transition équitable vers l’abandon des combustibles fossiles, nous pouvons ouvrir la voie à un avenir pacifique, équitable et durable pour tous”.

Cette lettre adressée aux gouvernements qui négocient le Pacte pour l’avenir par d’anciens dirigeants mondiaux et lauréats du prix Nobel a été soutenue par l’Initiative pour un traité de non-prolifération des combustibles fossiles, une campagne mondiale visant à favoriser une plus grande coopération internationale en vue d’une transition juste vers l’abandon de l’extraction du charbon, du pétrole et du gaz. La lettre complète et la liste des signataires sont disponibles ici..