Bruxelles peut faire mieux que couper les allocations de chômage après 2 ans

Carte blanche 

Par les membres du Groupe d’Etude pour la Réforme de l’Action Sociale; Jean-François Neven, avocat et chargé de cours à l’ULB; Céline Nieuwenhuys, secrétaire générale de la FdSS; Angela van de Wiel, directrice de SAAMO; Eric Luna, administrateur délégué du STICS asbl.
 

L’accord de gouvernement fédéral annonce la suppression des allocations de chômage après deux ans. Le GERAS (Groupe d’Etude pour la Réforme de l’Action Sociale) qui rassemble des agents et dirigeants de CPAS bruxellois et des acteurs de la société civile, vient de finaliser une étude qui démontre que cette mesure coûtera cher à la Région bruxelloise et aux pouvoirs locaux. En voici les principaux enseignements à tirer.

Dans son 1er cahier de 2025 (1), le Groupe d’Etude pour une Réforme de l’Action Sociale (GERAS) démontre, références scientifiques à l’appui, que la suppression des allocations de chômage après 2 ans n’est clairement pas favorable à la Région bruxelloise. La suppression (comme la dégressivité des allocations) a même une forte tendance à désinscrire les ayants droit des dispositifs de protection sociale et surtout des dispositifs d’insertion. Cette décision va coûter cher à la Région et aux pouvoirs locaux puisque l’accompagnement individuel est le mécanisme de protection sociale le plus coûteux et le moins financé par l’Etat fédéral. Elle n’atteindra pas ses objectifs parce que ni les CPAS ni Actiris n’ont pour mission ou compétences de créer de l’emploi.

 

Article publié dans le numéro 2025/1 des Cahiers du Geras et repris en tribune libre, en accès libre,  sur le Soir.

Source :
A LIRE sur POUR, en accès libre, le précédent article du  GERAS.
●”A Bruxelles, les CPAS peuvent plonger ou se réformer”, 4 septembre 2024.
(1) « Construire une alternative bruxelloise à la proposition de supprimer les allocations après deux ans de chômage », Cahier 1/2025 du GERAS, Xavier Polfliet et Pierre Verbeeren. Le document peut être consulté ici.