« Amène ton pèze ! » c’est ainsi que l’on se signe dans l’Église de la très Sainte Consommation. Parodie d’une messe catholique, cette « cérémonie des doigts d’or» récompense les meilleurs capitalistes de l’année avec humour et ironie … Un spectacle à prendre au 3 ème degré.
Une mise en scène extravagante
Cette année, la 7 ème cérémonie des doigts d’or avait lieu à l’espace Delvaux, place Keym. A l’entrée de la salle, un bénitier rempli de Coca-Cola attendait que les visiteurs y trempent le bout des doigts pour effectuer un signe de croix avant d’entrer : l’ambiance loufoque et subversive est posée d’entrée de jeu. Le principe du spectacle ? Organiser « la grande messe du capitalisme » qui célèbre le culte des inégalités et fait l’apologie de la domination des 1 % les plus riches du monde sur les 99 % les plus pauvres. Dans la peau du « Cardinal triple A » et du « Pape 40 », deux comédiens commentent une compilation des vidéos les plus marquantes de l’actualité et décernent le « doigt d’or », sorte d’oscar en forme de doigt d’honneur qui récompense les politiques et les capitalistes les plus zélés de la planète pour leurs sorties médiatiques. Par exemple, Julie Graziani s’est vue octroyée « le doigt d’or du meilleur mâle » pour son dérapage sur LCI, Emmanuel Macron a gagné « le doigt d’or du meilleur acteur » pour ses talents de comédien, et Jacques Chirac a remporté « l’extrême doigt d’or » pour sa célèbre réplique sur « le bruit et l’odeur ». Les récompenses sont entrecoupées de « Zap d’or », véritables condensés de l’actualité en matière d’inégalités économiques, de bavures policières et d’évasion fiscales.